LE SABOTAGE DE L’enseignement de l’histoire de la BRETAGNE par l’Etat-voyou.

 

 
 

 

LA TENTATIVE DE RESTAURATION DE L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE. LE LIVRE COMMANDE A LOUIS ELEGOËT (1998).

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(Article publié dans le blog de Louis Mélennec en 2010, revu en septembre 2014).

On dit que M. LE FUR, député, vice-président de l’Assemblée nationale, qui crut en 2008 que la France allait ordonner l’enseignement du breton dans nos écoles, publie un article ….. demandant que l’histoire soit enseignée dans les écoles bretonnes (!).

Toujours en avance, monsieur LE FUR !

En 1998, je suis consultant près le Médiateur de la République, et candidat à sa succession. 1998-2014 : seize années écoulées.

Cette même année 1998 – ce n’est pas une coincidence -, paraît sous la signature de Louis ELEGOËT, un livre intitulé « BRETAGNE, UNE HISTOIRE «, publié par le Centre régional de documentation pédagogique de Bretagne (CRDP). Cet évènement, capital, passe quasi inaperçu en Bretagne. Il s’agit, pourtant, d’un évènement majeur, en apparence anodin, mais d’une signification politique considérable. Quoique qu’habitant Paris – sûrement, d’ailleurs, à cause de celà, pour d’autres raisons aussi, non pas parce que je suis né à Guilvinec -, je suis rendu destinataire d’un exemplaire. Immédiatement, c’est à dire avant qu’il ne soit distribué et connu du public.

Ce n’est, certes, qu’un manuel d’initiation, non un ouvrage universitaire. Mais il est bien présenté; le papier et les illustrations sont fort beaux, de nature à séduire. L’un des éléments remarquables de ce livre, est l’excellente préface rédigée par Yves LE GALLO, professeur émérite de civilisation de la Bretagne, intitulée : » BRETAGNE, LE SURSAUT D’UN DESTIN MANQUE « .

On a compris que tout va être dit, dans des termes transparents, mais voilés, car le gourdin français, impitoyable, peut s’abattre d’un seul coup, en toute impunité, sur les auteurs trop téméraires. J’en extrais cette phrase, que j’ai moi-même maintes et maintes fois écrite, dans d’autres termes certes, mais strictement identiques quant au fond :

» La Bretagne …… porte en elle UNE REMARQUABLE PREDESTINATION à être L’UNE DES PLACES DU GRAND COMMERCE DE L’OCCIDENT……. L’histoire atteste, à cet égard, que LA BRETAGNE A MANQUE SON DESTIN, QUI AURAIT PU ÊTRE CELUI DU PORTUGAL, dont la réussite maritime, coloniale, linguistique et littéraire ne s’inscrivait pas nécessairement dans la position géographique, non plus que dans le dessin de ses côtes ….. »

En termes clairs : la Bretagne a manqué son destin, PARCE QUE LA FRANCE L’A DETRUITE (Voir notre émission sur ce thème dans Lumière 101 : La Bretagne assassinée, avec Jean Luc de Carbuccia). Combien, combien de fois ai-je pensé qu’avec les atouts exceptionnels qui étaient les nôtres lors des invasions françaises de 1488 et de 1491, nous étions parmi les mieux placés en Europe pour nous répandre dans le monde ?

La publication de ce livre est, pour des milliers de Bretons – ceux qui ont consacré leur vie à l’oeuvre de vérité, à laquelle nous avons personnellement consacré des dizaines de milliers d’heures -, le signal d’un immense espoir.

L’entreprise échoue, dans des conditions qui n’ont pas encore été divulguées.

Nous allons, donc, lever une partie du voile.

LETTRE DU RECTEUR MIOSSEC AU DOCTEUR MELENNEC (avril 2010), CONFIRMANT LA TENTATIVE D’INSTAURATION D’UN ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE DES BRETONS DANS LES ECOLES BRETONNES.

Au début de cette année, je prends contact avec Louis ELEGOËT. L’homme est très aimable. Il parle le langage du coeur et de la raison : cela nous change des blogs débiles. Je n’ai jamais digéré que son ouvrage disparaisse, à peine publié. Je veux, par cette démarche, douze ans plus tard, compléter mon information, et confirmer ce que je sais.

C’est dans ces conditions, aussi, qu’au mois de mars de cette année, je me rapproche du cabinet du recteur Miossec, pour tenter d’en savoir plus. Je sais, pour avoir eu des contacts très fréquents avec les Directeurs des ministères, puis avec les cabinets ministériels (y compris de plusieurs présidents de la République et de plusieurs premiers ministres), ceci dès mon arrivée à Paris, en 1966, qu’à la condition de savoir manier le langage très feutré de ces milieux, que des informations intéressantes, parfois précieuses, peuvent vous être fournies, lorsque vous êtes digne de confiance. Mieux : votre discours peut être parfaitement entendu et compris, parfois suivi d’effet, jamais à court terme, mais dans la distance, si vous êtes un coureur de fond, et si vous ne vous départissez jamais d’une rigoureuse honnêteté intellectuelle, d’une parfaite transparence dans vos propos, de la courtoisie, et de la prudence indispensables.

Le recteur de l’Université de Rennes n’a évidemment pas vocation à révéler les pressions politiques qui se sont exercées pour faire échec à cette très remarquable tentative d’enseigner (enfin !) aux Bretons leur histoire, et non celle d’un peuple étranger, grossièrement falsifiée de surcroît, sur fond de » droits de l’homme » prétendûment inventés par un pays qui n’a cessé de les violer, et qui fait figure, aujourd’hui encore, de très mauvais élève parmi les Etats réputés civilisés. Le recteur Miossec n’était d’ailleurs pas en fonction à Rennes en 1998. Mais il était important qu’il confirme la vérité.

Il le fait : c’est méritoire. Le 26 avril 2010, il m’adresse la lettre suivante, sur le papier à en-tête du Rectorat de Rennes :

Académie de RENNES

Rectorat, Cabinet

Le Recteur à M. Mélennec

__________________

Monsieur,

» J’ai l’honneur de porter à votre connaissance les éléments suivants :

L’ouvrage » BRETAGNE, UNE HISTOIRE « , publié par le Centre de documentation pédagogique, avec le concours des collectivités locales, a fait l’objet d’une distribution gratuite aux élèves de sixième du Finistère et des Côtes d’Armor, ainsi qu’aux élèves de CM 2 du district urbain de Rennes, lors de la rentrée scolaire 1998, soit au total 26 500 exemplaires.

Parallèlement à l’édition française, une EDITION EN LANGUE BRETONNE, identique en contenu et en format, a été réalisée et distribuée fin novembre 1998, aux élèves des classes de breton de l’enseignement public et privé, ainsi qu’aux écoles DIWAN « .

Veuillez agréer, Monsieur, etc. »

Signé : Alain MIOSSEC

Les termes de cette lettre, malgré leur neutralité, sont loin d’être anodins : dans les années 1995, une équipe de Bretons, bravant la censure partout présente en Bretagne (souvenez vous de la magnifique manifestation de Nantes, en 2008, et DES JOURNALISTES BRETONS QUI ONT ACCEPTE D’ETRE FOULES sous les pieds, écrasés par les talons des censeurs), ont OSE la défier ouvertement, la balayer, faire imprimer à frais élevés ce superbe livre de Louis ELEGOËT, et en distribuer d’une manière officielle plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires.

Si cette opération, savamment pensée, méditée et voulue, avait réussi, TOUS LES JEUNES BRETONS D’AUJOURD’HUI seraient au courant de leur histoire.

Mieux : je pense qu’en douze ans, le cheminement intellectuel provoqué par cette entreprise, si elle avait continué et été amplifiée, aurait été considérable, et que sans doute, la réapparition de la Bretagne dans le concert des nations, la restauration de ses Institutions, la réintégration du comté de Nantes dans son patrimoine territorial seraient aujourd’hui très avancés.

QUI A FAIT ECHEC A CETTE ENTREPRISE ?

Le préfacier de l’ouvrage, Yves LE GALLO, professeur émérite de civilisation de la Bretagne, termine son discours par des propos en apparence académiques, mais, pour qui lit entre les lignes, menaçants pour la survie du colonisateur en Bretagne :

» L’imagerie méprisante dispensée dans 25 albums qui, de 1913 à 1939, eurent pour thème l’ingénuité de Bécassine …

» La langue bretonne connut un dernier avatar : après qu’elle eût été l’idiome de la régression sociale et de l’arriération intellectuelle, on en fit CELUI DE LA TRAHISON. La nouvelle censure – toutes tendances politiques confondues -, frappa désormais de flétrissure toute forme d’action bretonne, fût-elle seulement culturelle …… L’éternel jacobinisme multiforme crut pouvoir achever de ruiner l’idée bretonne …… à partir de 1941, avec confirmation en 1960, ON FIT PASSER DANS UNE REGION DES PAYS DE LOIRE, la ville de NANTES et son département de » Loire Atlantique » ……..

Ces propos, qui sont ceux de tous les Bretons qui aiment leur Pays – collabos exceptés – sonnent comme un défi terrible. (Pauvres » bloggers » dont on peut lire un triste florilège, avec une maîtrise (très) imparfaite de la langue et de la grammaire, et des fautes d’orthographe insensées, sous l’émission » La Bretagne assassinée « ).

Le danger est très clairement ressenti par les ministères étrangers de Paris : L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE, est porteur d’une grave prise de conscience pour les Bretons, de ce qui leur a été infligé pendant des siècles. Pire : A TERME, IL Y A DANGER DE SECESSION, peut – être de désir de vengeance. Les complices sont nombreux en Bretagne, qui tremblent de peur. Quelques uns, même, tirent la sonnette d’alarme : » Au feu ! Les Bretons sont en train de se réveiller ! » Le phénomène est connu : récemment encore, plusieurs » sénateurs » ont voté contre la langue bretonne lors du ridicule débat au Parlement (français), en 2008, dont certain(s) possède(nt) des ancêtres qui ont joué dans le passé le rôle peu reluisant que l’on sait, lors des invasions de 1488 et de 1491.

Je vais expliciter ceci en quelques phrases, que la réflexion en sciences politiques permet aujourd’hui de bien comprendre. Tous savent que le grand RENAN, notre compatriote – qui lui aussi a vécu à Paris, comme Chateaubriand, comme Victor Hugo (cet illustre écrivain est breton, pour deux raisons au moins : sa mère est de Chateaubriand – en – Bretagne; les valeurs sont transmises par la mère, non par le père ), comme la Villemarqué et tant d’autres -, a été en son temps l’un des plus grands penseurs des pays occidentaux, et que sa contribution à l’analyse du concept de » Nation » est irremplaçable. C’est lui qui, le premier, dépassant les conceptions étroites de son époque, a compris que la nation, si elle repose en effet, le plus souvent, sur la possession d’un territoire commun, sur une langue commune, sur des croyances partagées par le plus grand nombre (religieuses, eu particulier), est avant tout un phénomène affectif, intellectuel, moral …….. En d’autres termes ……. (à suivre).

De l’affaire su sabordage volontaire de l’enseignement de leur histoire aux jeunes Bretons, il ne sera rien dit de plus, en tout cas pour cette fois : toute vérité est bonne à dire, mais chaque vérité doit être dite en son temps, ni avant, ni après. On a compris que tout enquêteur devra se promener du côté de la charmante petite ville de Josselin, pour ne négliger aucune piste (j’use ici d’un euphémisme, on l’a compris), où l’on est au courant de beaucoup de choses, pour les avoir induites, et pour en avoir freiné beaucoup d’autres. Cela mérite que l’Université, lorsqu’elle aura retrouvé ses testicules, s’y intéresse, et y consacre au moins un mémoire de doctorat.

Le recteur MIOSSEC a un beau nom, qui sonne parfaitement à nos oreilles. Nul doute qu’il soit foncièrement breton, comme tant d’autres, qui sont dans l’impossibilité de s’exprimer ouvertement. S’il ne l’est pas encore, il le deviendra, car nul n’échappe à son destin. On me dit qu’il a lu le LIVRE BLEU. Je lui ai, en tout cas, dédicacé un exemplaire. (Voir dans Google : Alain MIOSSEC).

CONCLUSION.

Tout au long du 19 ème siècle, et pendant la première moitié du 20 ème siècle, la France, a eu la prétention insensée de vouloir priver les Bretons de leur Identité nationale. Le broiement des cerveaux auquel elle s’est livrée, avec méthode, obstination et cruauté, n’a été rien d’autre qu’une opération totalitaire. Soyons, maintenant que nous avons acquis le devoir clair de nous exprimer avec les mots adéquats, après cinq années de travail commun, progressif et voulu sur la toile, encore plus nets : CE FUT UNE ENTREPRISE AUTHENTIQUEMENT FASCISTE : elle salit la France – non pas les Français -, d’une manière irrémédiable.

Jean Luc de CARBUCCIA, un corse au caractère très trempé, parfaitement au courant de ces problèmes d’assimilation forcée de certains peuples par d’ autres, auteur de l’émission » La Bretagne assassinée » (que l’on peut écouter à volonté sur les ondes de Lumière 101, cf. Google), qui a lui même choisi le titre de cette émission, après l’avoir enregistrée, et témoigné son horreur de ce que la France a voulu faire et a failli réussir en Bretagne, par le mensonge et la persécution mentale des élèves des écoles – et de leurs parents -, a conclu, au terme de cette émission : » Des faits aussi horribles se PAIERONT UN JOUR « .

Nous sommes entrés dans cette phase de reconstruction de notre identité. Le processus est lent, mais INELUCTABLE. Je suis, quant à moi, impatient d’en voir le terme.

Mes recherches ont été volontaires, volontaristes, poursuivies dans le but très conscient de produire des effets, au prix d’un respect ABSOLU de la vérité. Si notre très remarquable compatriote Ernest RENAN a écrit , comme je l’ai rappelé plus haut, que » l’oubli, l’erreur historique sont un facteur essentiel de la création d’une nation « , et que, à l’inverse , » le progrès des études historiques est pour la nation ( = celle qui a été créée, comme la France de 1789, inventée par la manipulation, et incrustée dans les consciences par le matraquage mental), un danger; ……. LE PROGRES DES ETUDES HISTORIQUES est souvent un danger : l’investigation historique, en effet, remet en lumière les faits de violence qui se sont passés à l’origine de toutes les formations politiques …. « , on comprend que l’exhumation de la vérité historique, à condition d’être strictement honnête, stricte, AVEC UNE VOLONTE TRES FERME, SANS JAMAIS AUCUNE CONCESSION, longtemps poursuivie, est de nature a faire renaître une Nation que l’on croyait disparue, à force d’avoir été écrasée et malmenée. Mes recherches ont été axées sur le dépouillement et la ré-interprétation – à la lumière du droit, principalement -, de nos archives, depuis plus de quinze ans. J’ai vécu cela comme une mission : puisque les choses se sont passées ainsi, il n’est pas grandiloquent de le dire.

JE SAIS PARFAITEMENT ce qui va sortir de l’exhumation de la vérité historique : l’émancipation de la Bretagne, maintenant que la vérité est connue et largement avancée dans les esprits (cf. » De la trouille bretonne « ). Nous verrons, de nos yeux, comme tant d’autres pays, la Bretagne entrer à l’ONU comme membre à part entière. Le temps d’un statut d’autonomie de la Bretagne au sein de la France, on l’a compris, est dépassé.

Il est probable que dans un avenir proche, Jean Yves Le Drian, Lebranchu et quelques autres, acculés, le dos au mur, vous annoncent à grand fracas leur nouvelle » invention » : l’enseignement obligatoire de l’histoire de Bretagne dans nos écoles (!!!) Sera – ce une nouvelle mouture des 40 bourses créées pour compenser la disparition de 20 000 locuteurs chaque année qui passe ? Certes non : les Bretons vont prendre EUX -MÊMES en charge l’enseignement de leur histoire : s’ils veulent me croire, il FAUT qu’ils refusent tout prétendu concours qui leur sera offert, en appât, CAR ILS ONT EN EUX MÊMES ASSEZ D’ENERGIE pour conduire cette entreprise vers le succès. Ils n’ont aucun besoin des simagrées ni de l’hypocrisie des ectoplasmes politiques bretons, ni de l’aide des médias « bretons » « subventionnés ».

S’ils se présentent à Nantes le 27 septembre 2014, pour tenter de récupérer un peu d’avoine : REPOUSSEZ-LES.

Mais sans brutalité : votre marâtre, la France, veille, et vous frappera. Durement.

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Dr MELENNEC, ex-consultant près le Médiateur de la République française, Breton.

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PJ. LE LIVRE BLEU : 4000 exemplaires téléchargés ce 22 septembre 2014.

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