L’ETAT-BORDEL, L’ETAT POURRI : LA FRANCE, l’inénarrable pays des non-droits de l’Homme et de la corruption »..

 COMMENT LA REPUBLIQUE DES DROITS DE L’HOMME est « gouvernée » : La France, Etat-voyou ou Etat-bordel : PIRE, LES DEUX à la fois : UN CLOAQUE. C’EST L’ETAT FRANCAIS QUI DOIT ÊTRE DETRUIT DANS SA TOTALITE, PUIS ENTIEREMENT RECONSTRUIT.

Les complicités effarantes du haut en bas de l’échelle de l’Etat maffieux..

LE PAYS QUI A INVENTE LES DROITS DE L’HOMME : UN ETAT VOYOU, DELINQUANT AU QUOTIDIEN, QUI A REUSSI A INSTAURER L’IMPUNITE COMME MOYEN DE GOUVERNEMENT …

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par Louis Mélennec, docteur en droit et en médecine, diplômé d’études supérieures de droit public, de droit privé, de sciences criminelles, ex-consultant près le Médiateur de la république française.

 

Ce ne sont pas les législations constitutionnelles, fiscales, civiles, pénales, du travail, commerciales, etc., qui doivent être mises à plat en France : tout le système est exécrable, désordonné d’une manière hallucinante, entièrement dysfonctionnant. Tout doit être reconstruit en France, on ne peut à peu près rien sauver de ce capharnaüm. Le cloaque ? C’est une poche propre à certaines espèces – en particulier les oiseaux -,  dans laquelle sont reçues et se mélangent l’urine et les matières fécales, avant d’être évacuées à l’extérieur par un trou dénommé l’anus. (Cela peut aussi servir servir à la copulation). Moi qui ai eu le privilège (?) de fréquenter de très près – pendant plus de quarante ans – l’appareil d’Etat de la République des droits de l’homme, c’est l’idée que j’en ai, même si on y rencontre souvent des gens très bien, et même si certains ont une morale exigeante.

Le dossier qu’on va lire – sûrement avec stupeur – a une valeur exemplaire. On va comprendre, en le lisant, à quoi vise ma démonstration : détruire cette aberration : les brevets d’auto-satisfaction que se décernent à longueur de discours oiseux et inutiles, ces imbéciles que l’on dénomme « les hommes politiques de la France », eux qui ont travaillé, qui travaillent, qui ne cesseront de travailler à détruire leur pays, aux dépens de leur nombril, qui est leur seule préoccupation.  Sous une forme ou sous une autre, il devait un jour ressortir des cartons. Le désastre que vit la France, spécialement depuis le mois de mai 2012, qui a amené au pouvoir une équipe d’une rareindigence intellectuelle, d’une incompétence qu’on peut dire absolue, sans exemple de mémoire d’homme, rend opportun qu’on le divulgue. On va comprendre pourquoi l’étude attentive de ce dossier est capitale :

– Je l’ai suivi, instruit et géré de 1970 à 2007, soit donc pendant 37 ans. C’est largement assez pour savoir de quoi on parle. Il n’est toujours pas clos.

– Avec d’autres dossiers dont j’ai eu connaître – en particulier la protection sociale, la sécurité sociale, la fiscalité, les dysfonctionnements de la justice, le discours unique et mensonger des politiques et des médias, les falsifications en tous genres perpétrées par l’Etat, l’insécurité, le dramatique problème de l’immigration non régulée, l’enseignement – … celui-ci m’a mis au contact, au fil des années, avec tous les rouages du gouvernement et de l’administration, de l’Elysée, de Matignon, des cabinets ministériels, du Parlement, de la haute et basse administration, de la haute et basse justices, des fonctionnaires, des syndicats représentatifs des salariés – et des non-salariés, etc….

– Ce dossier est exemplaire de la manière dont le pays est gouverné. En France, tout fonctionne de la même manière : les illégalités, le désordre, les iniquités, la corruption sont partout.

– Il met en évidence ce que sont, en France, les « synergies » – les complicités, la solidarité, plus clairement -, pour couvrir, à tous les échelons de l’Etat-croupion – alias l’Etat dit « de droit » – les très graves irrégularités qui se commettent quotidiennement dans de très nombreux domaines.

Ma nomination en qualité de consultant près le médiateur Jacques PELLETIER, en 1992, m’a ouvert des portes qui restent fermées aux profanes, et même m’a permis de voir ce que les yeux profanes ne voient jamais, en tout cas d’une manière aussi détaillée et aussi complète. Cela m’a mis aussi en rapport avec les proches collaborateurs des présidents de la république, des premiers ministres, des cabinets ministériels, des hautes juridictions, de nombreux magistrats. Je n’ai pas seulement observé, j’ai enquêté.

Cette enquête extrêmement fouillée – dont on ne lira ici qu’un bref résumé – ne concerne pas seulement les quelques milliers de médecins, ni les dizaines de milliers de personnes employées par l’Etat français, l’un des plus mal gouvernés des Etats modernes. Elle a valeur d’audit de l’Etat français, de son fonctionnement, et surtout de ses dysfonctionnements. C’est ainsi que je l’ai réalisée, dans le but de mettre les citoyens au courant, et que cela serve à tous. Ce n’est, évidemment, qu’une analyse, tronquée de ses conclusions, qui ont été toute ma préoccupation : de ce poste d’observation exceptionnel qu’est la Médiature de la République, réfléchir à élaborer des solutions à proposer à la France – le jour où elle sera en mesure de comprendre -, pour sortir de l’ornière. Sans jamais oublier ma préoccupation seconde : faire un jour rompre les amarres entre mon pays d’accueil – la France -, à l’égard duquel, accueilli et reconnu par lui, j’ai toujours été d’une loyauté absolue, comme devraient l’être tous ceux qui bénéficient et abusent de ce pays, qui les loge, éduque gratuitement leurs enfants, , soigne gratuitement leurs familles, déversent sur eux un nombre incroyable , tout en restant strictement fidèle à mon Pays génétique – la Bretagne -, dont les Français commencent à comprendre qu’il n’est pas français, qu’il ne l’a jamais été, et ne le sera jamais. Pas davantage que les Juifs qui vivent en France n’ont jamais renoncé à leur identité, qui n’est pas incompatible avec le fait d’y vivre, d’y travailler, d’y avoir presque tous leurs amis, cette amitié étant fondée sur les qualités humaines des Français, qui ne sont en rien moindres que celles des autres peuples, même si leur vanité de se croire les meilleurs et les plus beaux prête largement à sourire.

Le fait que deux authentiques génies, aux coefficents intellectuels exceptionnels soient à la tête du pays depuis 2012, démontre que la France est encore bien loin de comprendre ce qui lui arrive : Hollande et Ayrault, deux phénix de cette envergure, volant dans le beau ciel de France, du jamais vu depuis que ce pays existe ! Bravo les Bleus, on ne vous savait pas capables d’un tel exploit !

L’INCROYABLE AFFAIRE : les dizaines de milliers de personnes employées « au noir » par l’Etat corrompu.

En 1995, je rédige, à l’intention du Médiateur Jacques PELLETIER, dont je suis le conseiller social de 1992 à 1998, un épais rapport sur les 5 000 médecins employés au noir par l’Etat français. Ce rapport, écarté d’un revers de manche par le Médiateur ( « Je ne ferai rien, m’a-t-il dit, parce que cela ne servirait à rien »), est remis par mes soins, en mains propres, à plusieurs présidents de chambre de la Cour des comptes et du Conseil d’Etat. Il est publié par le principal éditeur médical, en 1998 : (cf : Louis Mélennec, Le médecin salarié, Masson, 1998), et commenté par de nombreux journaux, dont l’Express, le Nouvel observateur, le Canard enchaîné, Minute, la Gazette du Palais, Rivarol, la Gazette du Palais, le Panorama du médecin, le Quotidien du médecin … .

Ce chiffre de 5000 ne concerne d’ailleurs que les médecins. Plusieurs dizaines de milliers de personnes, en réalité, sont concernées par ce scandale, employés, notamment, par … le ministère de la justice (!), pire : par les services du procureur de la République :

L’Express : http://www.lexpress.fr/informations/l-etat-et-ses-5-000-medecins-au-noir_649072.html http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/01/16/01016-20100116ARTFIG00689-ces-delegues- du-proc

Le Figaro, 16 janvier 2010 : Ces délégués du procureur qui travaillent au noir : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/01/16/01016-20100116ARTFIG00689-ces-delegues-du-procureur-qui-travaillent-au-noir-.php

Le cas des médecins employés par les préfectures de police, dans le cadre des commissions primaires des permis de conduire – ils sont 2000 pour toute la France, environ -, est particulièrement scandaleux. Nommés pour deux années renouvelables par arrêté préfectoral, exerçant dans les locaux de l’administration, selon les conditions définies par elle, ils travaillent dans les conditions suivantes :

– Ils ne sont immatriculés ni à la sécurité sociale, ni aux organismes sociaux ;

– Ils ne perçoivent, au titre de leurs activités, ni indemnités journalières en cas de maladie, ni remboursement des frais médicaux ou chirurgicaux ;

– Ils ne bénéficient pas des congés payés obligatoires ;

– En cas de maladie ou d’accidents du travail les rendant ianaptes au travail, ils ne sont pas admis à bénéficier des avantages de la pension d’invalidité ni de la rente des accidents dutravail ;

– Lorsqu’ils partent à la retraite, ils ne perçoivent aucune pension de retraite (certains médecins exercent dans ces services quarante années consécutives, l’âge de la retraite étant fixé à 70 ans)

– Il ne leur est remis ni bulletin de salaires, ni reçu pour leurs activités ;

– Fait effarant, alors que la loi interdit péremptoirement cette manière de procéder, ils sont payés par l’administration …. en espèces. (Dans les faits, les personnes examinées par ces médecins à la demande nominale de l’administration, payent au service comptable le prix de la visite en espèces, au guichet, les chèques n’étant pas acceptés (!), l’administration prélève 75 pour 100 de la recette totale, distribués aux médecins après chaque vacation ; les 25 pour cent restant sont transportés à chaque fois ailleurs, en espèces bien sûr – à Paris, à la mairie, Jacques CHIRAC, comme on les sait, étant maire de … à …).

– Autre élément dont on va comprendre l’importance : ces médecins étant soumis à l’impôt, quoique non déclarés aux organismes sociaux (!), il leur est remis une attestation unique, précisant la somme qu’ils ont perçue au cours de l’exercice. Pour faire accroire qu’ils sont payés à l’acte, donc qu’ils sont des médecins libéraux, il est spécifié que que cette somme leur a été remise en mains propres par les patients examinés : ce qui constitue un faux au regard du droit pénal, car jamais ces médecins n’ont reçu un seul centime que de l’administration elle même.

– Enfin, il leur est impossible de demander leur régularisation aux services sociaux, pas davantage de poursuivre leur employeur devant les tribunaux : nommés pour deux ans, ils ne seraient pas renouvelés dans leurs fonctions s’ils émettaient la moindre protestation ; ils sont donc l’objet d’un chantage à l’emploi.

A partir de 1976, plusieurs des médecins en cause, retraités, n’ayant plus à craindre de n’être pas reconduits dans leurs fonctions puisqu’ils ont dépassés l’âge limite de 70 ans, osent affronter en justice l’Etat-ogre, pour lui réclamer le versement des retraites qui leur sont dues : l’employeur au noir, même s’il n’a payé aucune cotisation sociale « obligatoire » doit, selon les règles de la responsabilité, être condamné, en raison de la faute grave commise par lui, en réparation du préjudice causé, assumer le paiement des pensions de retraite, jusqu’à ce que mort s’ensuive ..

Non seulement, dans le silence de mon cabinet, je dirige au niveau national toutes ces affaires, une à une, détail par détail, mais je les induit souvent, je me maintiens en rapport avec les avocats plaidants, et je rédige de ma main les conclusions écrites déposées devant les tribunaux administratifs, les cours d’appel, le Conseil d’Etat …. Ceci mériterait l’écriture d’une nouvelle SAGA : passons pour cette fois ..

Dès mon arrivée à la Médiature de la République, en 1992, je prends en main – énergiquement – le dossier. Je ne juge pas utile, à ce stade, d’en parler au Médiateur, qui ne tient certainement pas à être mêlé à une pareille affaire : dans la république des droits de l’homme, la meilleure manière de traiter les problèmes graves est de les occulter, de faire comme s’ils n’existent pas; et le meilleur moyen de n’en jamais parler, est de nommer à la tête des ministères, des incompétents patentés, qui, même s’ils comprenaient quelque chose aux dossiers qu’on leur confie, se garderaient bien d’en parler (cf. L’insécurité, l’immigration pendant de longues années, ont été éliminés du débat public sous l’accusation, grave, que l’on fait peser sur les Français : le seul fait de parler de ces problèmes, pourtant gravissimes, fait peser sur eux le soupçon infamant de racisme et de discrimination – car la délinquance affecte en tout premier lieu les banlieues – alors que la volonté ferme de la population est archi-connue : que l’immigration soit régulée d’une manière intransigeante, et que la criminalité appelle la seule politique susceptible de la maîtriser : la sanction automatique, proportionnée à l’importance des actes commis).

Au fil du temps, les ministères concernés, l’hôtel Matignon, la Présidence de la république, les chefs des groupes parlementaires de l’assemblée nationale et du Sénat – auxquels je rends visite, in situ, les députés, les organismes sociaux, l’Ursaff, et même … le service ministériel de lutte contre le travail clandestin (!) sont saisis; par mes soins, bien entendu.

Le chef du service de la lutte contre le travail clandestin, dont les bureaux sont situés au 55 rue Saint Dominique, au ministère du travail, avec qui passe tout de suite un courant de sympathie, m’adressera quelques mois plus tard une lettre sur le papier à en-tête du ministère, reconnaissant les faits (voir plus loin) ; je déjeunerai même plusieurs fois avec ce remarquable honnête homme, parfaitement au courant des faits, mais muselé par son appartenance à une administration délinquante, et par le « devoir de réserve », si commode pour l’Etat.

L’affaire n’est pas vraiment nouvelle. Elle a commencé vers1950. Elle est simplement dissimulée à tous, avec une habileté machiavélique. C’est cette situation que j’entreprends de renverser.

La bonne Martine AUBRY est alertée très précocement, par ses services, relancés par mes soins, avec un suivi ininterrompu. Chose cocasse, elle est nommée ministre de l’emploi et de la solidarité, du 1er juin au 1997 au 18 octobre 2000.

Dès le 21 février, Philippe BAS, futur ministre, alors chef de cabinet de Jacques BARROT, adresse une ferme sommation à Raoul BRIET, directeur de la sécurité sociale :

« L’Etat emploie semble-t-il des médecins sans respecter les règles du droit du travail et de la sécurité sociale. Le sénateur HURIET a posé une question écrite au gouvernement, à laquelle je n’ai pas reçu de réponse à ce jour. Je souhaite donc recevoir, dans les plus brefs délais, un projet de réponse, ainsi qu’une analyse du dossier du docteur MELENNEC … »

Le 5 mars 1997, j’écris au Président de la chambre sociale de la Cour de cassation, M. GELINEAU- LARRIVET, en confirmation de nos entretiens téléphoniques de novembre et de décembre 1996. Je lui écrit :

« Il est véritablement inimaginable l’inventivité dont l’administration a fait preuve en la matière pour ne pas appliquer la loi, l’incroyable panoplie des moyens dilatoires utilisés par l’Etat pour faire échec aux droits des intéressés, et la « passivité » des organismes sociaux (l’URSAFF notamment), pour ne pas traiter cette invraisemblable situation, pourtant parfaitement connue d’eux … »

Le 17 décembre 1997, cinq mois après sa prise de fonction, l’Union Confédérale des Médecins Salariés de France, sous le signature de son président, Alain BEAUPIN, écrit à Martine AUBRY (je suis le rédacteur du texte, est-il besoin de le préciser ?) :

« Il n’est pas possible, de tout mettre en œuvre pour poursuivre en justice les employeurs privés, et de leur faire supporter de lourdes condamnations lorsqu’ils manquent à leurs obligations, et, de l’autre, de tolérer de tels agissements lorsqu’il s’agit de l’Etat celui-ci non seulement doit remplir les obligations que la loi met à sa charge, mais de surcroît doit montrer l’exemple. Le dossier est parfaitement connu de votre ministère et de vos services ; le Directeur de la sécurité sociale, est tenu régulièrement au courant. Ils ont été avertis qu’à vouloir à tout prix maintenir les choses en l’état, ces violations graves et répétées de la loi ne peuvent qu’avoir des conséquences sérieuses à court terme ».

La bonne Martine a donc, planté sous le talon, un abcès, qu’elle va laisser trainer pendant plusieurs années. Ce dossier très « sensible » (comme on dit, dans la langue judiciaire et administrative) est parfaitement connu, dans ses détails, par elle et par son cabinet. Ce n’est pas le seul, on le sait.

L’affaire se dégrade, par l’incroyable malhonnêteté des services ministériels et de l’administration.

Un vingtaine de députés et de sénateurs interpellent la ministre, par des questions écrites répétitives très fermes, et même agressives, sur la base des dossiers que je leur fournis personnellement, au cours de visites au sénat et à l’assemblée nationale. Parmi eux, M.M. HURIET, VIGOUROUX, HELLIER, MATTEI, FENECH, toutes personnalités politiques très en vue … Ces questions écrites sont publiées au journal officiel. M.M. Bayrou, Montebourg, et quelques autres, refusent d’intervenir : prudence de sioux, sûrement. Je suis membre de l’UDF (actuellement MODEM), je n’apprécie pas du tout l’abstention de Bayrou.

La bonne Martine, la cocasse ministre de l’emploi – on omet inopportunément d’ajouter à ses titres » et de l’emploi au noir » -, ne leur répond pas. Ce qui est violent, et illégal, car ce n’est absolument pas l’usage de mépriser la représentation parlementaire : les lois de la démocratie interdisent péremptoirement cette désinvolture.

L’irritation monte du côté des sénateurs, ce qui se comprend aisément. Je rencontre à nouveau plusieurs d’entre eux au Sénat, en particulier M. HURIET, et madame Nicole BORVO, communiste. Après avoir réitéré leurs questions écrites, à ma demande, ils l’interpellent violemment au Sénat, au cours d’une séance de questions orales, que j’ai réussi à provoquer (Sénat, Journal officiel, séance du 18 juin 1998, …. page …). L’intervention du professeur HURIET, qui était intervenu à plusieurs reprises par des lettres très offensives à l’attention de Martine AUBRY (cf., notamment, sa lettre du 12 mars 1998 au cabinet de ladite ministre : « depuis décembre 1996, à plusieurs reprises, j’ai eu l’occasion de déposer une question écrite … ») sans obtenir de réponse, est particulièrement musclée :

« Il est inacceptable que l’administration refuse obstinément d’appliquer les décisions de justice, et les textes réglementaires ! … Les arrêts des tribunaux administratifs, du Conseil d’Etat, de la Cour de cassation, sont formels : L’administration française est capable de ne pas déclarer à l’administration fiscale les sommes versées, de ne pas déclarer ces emplois à l’Ursaff, et de ne pas verser de pensions de retraite.

L’exaspération des médecins est compréhensible, de même que les titres dont la presse médicale n’a pas le monopole : « L’Etat emploie des médecins au noir », « L’Etat encourage la fraude »,
« L’Etat fait la sourde oreille » … Nous attendons la seule réponse possible : la reconnaissance du statut salarial de ces salariés ». (Sénat, compte rendu analytique officiel, séance du jeudi 18 juin 1998). »

Il ne reste qu’une issue pour l’honorable ministre de l’emploi : elle avoue.
Le journal officiel publie in extenso les débats : le dossier est donc bouclé, les preuves sont désormais incontestables, irréfutables, parfaites : nous détenons un dossier en béton armé : je peux donc mettre en cause la responsabilité de la ministre,  sans aucune crainte d’être démenti. J’ai encore à apprendre : je suis un idéaliste, je ne sais pas encore tout sur la manière dont fonctionne le pays des droits de l’homme.

LE PROCES INTENTE A MARTINE AUBRY DEVANT LA COUR DE JUSTICE DE LA

REPUBLIQUE.

J’attendais ce moment : j’intente donc un procès au professeur de morale Martine AUBRY, à Elisabeth GUIGOU, au ministre GAYSSOT, devant la Cour de justice de la République (http://www.site.louis-melennec.fr/medecinsaunoir.htm), non sans les avoir sommés, par citation d’huissiers de justice – appointés par mes deniers personnels -, d’avoir à se conformer à la loi française, comme tout le monde. (Fait cocasse : les huissiers sont terrorisés, mais finissent par porter leurs sommations dans les ministères). Lecteur pressé, prends la peine de lire le texte de ma saisie de la Cour de justice de la République : tu vas gagner un temps infini :

http://www.site.louis-melennec.fr/medecinsaunoir.htm

Dans cette affaire, que je continue à gérer avec la même énergie, j’ai de nombreux entretiens, notamment avec M.M. SALAT-BAROUX, conseiller social du premier ministre Alain JUPPE, puis secrétaire général de la présidence de la république, puis gendre de Jacques CHIRAC, Philippe BAS, futur ministre des affaires sociales, Philippe DOUSTE-BLAZY, ministre des affaires sociales, MATTEI, ministre de la santé, Michel CHARRASSE, à l’Elysée, puis au sénat, Henri GUAINO, commissaire au plan – dont on a beaucoup parlé depuis -, le médiateur de la république PELLETIER, ce dernier pour la forme, car je n’attends rien de lui … Je rencontre même, le 7 novembre 2001 dans leurs bureaux somptueux de la place des Invalides, M.M. LE GUNEHEC et LE GALL, bretons comme moi – ce qui facilite la communication – présidents successifs de la Cour de justice de la République – qui me reçoivent, longuement, tous les deux avec une courtoisie parfaite, mais entièrement discrets sur le fond de l’affaire, ce qui est normal, vu leurs responsabilités, et le fait que je les mets au courant de la plainte que je vais déposer devant leur cour. (Je n’en dirai pas plus, pour le moment, ces entretiens ont été fort riches d’enseignements, malgré la compréhensible « réserve » de mes interlocuteurs). Je vais même rendre visite au directeur des renseignements généraux, M. BERTRAND, récemment décédé, au ministère de l’intérieur, le 11 janvier 2002, et lui remet en mains propres le texte de ma plainte au procureur de la république de Paris, et mes lettres au Procureur général. Il s’engage à faire rapport dès le lendemain aux cabinets de M.M. CHIRAC et JOSPIN, alors président de la république et premier ministre. L’entretien est très courtois : il fait son devoir de premier flic de France, moi celui de citoyen : le courant passe admirablement entre lui et moi. Rares sont ceux qui connaissent l’ampleur du scandale : il ne le connaissait pas, c’est pourquoi cet homme si important dans l’Etat (oh combien !), me reçoit immédiatement, dès mon appel téléphonique à ses services, poussant la bonne éducation, me rappelant lui-même au téléphone, de me laisser fixer – au ministère, bien sûr, dans son bureau -, le jour et l’heure du rendez-vous : « Votre jour et votre heures seront les miens, docteur » – me dit-il, ce sont ses termes exacts; ce n’est pas banal du tout).

Je suis souvent accompagné, dans ces démarches, par M. Alain BEAUPIN, médecin, président de l’Union Confédérale des Médecins Salariés de France, laquelle confédération ne regroupe pas moins de onze syndicat nationaux de médecins : l’affaire étant considérable, les fraudes de l’Etat français colossales, il s’agit de ne rien laisser au hasard, car tout ceci n’est que le prélude, dans mon esprit, à deux procédures : l’une devant la Cour de Justice de la République, l’autre devant la Cour internationale de Strasbourg. Nous prenons l’un et l’autre la précaution de confirmer d’une manière très motivée, tant sur le papier à en-tête du syndicat que sur le mien, les raisons des entretiens, puis, ceux-ci ayant eu lieu, ce qui s’est dit lors de ces entretiens, afin que personne ne s’autorise ensuite à mentir sur la teneur et le contenu de nos démarches, qui mettent en cause tout le fonctionnement de l’Etat français.

Cette chère Marilou LE BRANCHU, ministre de la justice, bretonne aussi, ne me reçoit pas, en dépit de ma volonté insistante de la voir devant moi, et de la regarder dans le blanc des yeux. (On apprendra, quelques années plus tard, par la presse, que son ministère emploie également des personnes au noir, en très grand nombre : il en faudrait beaucoup plus pour l’émouvoir : chaque Anglais, dit le proverbe est une île (every englisman is an island, dit le proverbe); mais chaque breton est un bloc de granit; pour les bretonnes, c’est bien pire, lorsque du moins on est membre d’un ministère qui affiche comme drapeau sa volonté de promouvoir la morale en politique ( ….) (Cf. Cahuzac et col. et mélennec lebranchu dans la case Google). Cautionner des emplois au noir est infiniment plus grave que d’employer un membre de sa famille dans son cabinet. Breton, j’ai honte : elle non.

http://www.site.louis-melennec.fr/medecinsaunoir_1.htm

(Bretons, ne rêvez pas sur la morale de vos « députés » et « sénateurs », ils sont pires que les autres, presque tous aplatis sur le sol comme des limandes).

A force de déclarations publiques, de protestations des députés et des sénateurs, d’émissions dans les radios – toutes quasi-confidentielles, malheureusement, les médias nationaux se réfugiant dans un silence sépulcral – qui acceptent de nous recevoir, une loi est votée en 1998, prévoyant la « régularisation » de la situation des médecins employés au noir – régularisation inutile puisque le statut juridique des personnes employées au noir a été précisé tant par la Cour de cassation que par le Conseil d’Etat à de multiples reprises, depuis plus de vingt ans -, complétée par une circulaire d’application, arrachée de haute lutte. L’année suivante, je suis prié, sans préavis, de ne plus remettre les pieds dans mon emploi, dépendant du ministère des transports, dans des conditions infamantes. en 2002, l’Etat français continue ses activités délinquantes d’employeur au noir (cf. ma lettre au procureur général de la Cour d’appel de Paris, NADAL, en date du 6 mai 2002, et la lettre du sénateur HURIET, en date du … 2003).

http://www.site.louis-melennec.fr/etat_gangster.htm

Vais-je interrompre mon combat ? Question stupide : connaissez-vous les Bigoudens ?

LE PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE DE PARIS CLASSE L’AFFAIRE DES MEDECINS AU NOIR, sans aucun explication, puis, fait incroyable, interdit au juge d’instruction Van RUYMBEKE d’instruire l’affaire.

Plusieurs années consécutives, je rends visite au palais de justice au substitut chargé de la répression du travail au noir (M. FOURVEL). Cet homme honnête, assez désarçonné par ma visite, la première fois, en 1998 (« Docteur, Vous voulez porter plainte contre l’Etat ? Mais voyons, cela ne se fait pas! »), prend l’initiative de me donner des conseils de prudence – car entre deux personnes de bonne foi, la sympathie s’installe dans tous les cas -, pour m’éviter de trop m’exposer, et d’être ensuite victime des mesures de rétorsion de la part des ministères. Lecteur, tu as compris que dans cet Etat de pestilence, il y a aussi des fonctionnaires honnêtes.

Une première plainte pénale est déposée par mes soins le 9 août 2001. Par une lettre du 20 novembre 2001, DINTHILAC, procureur en exercice, me fait savoir, sans autre forme de procès, et sans autre explication, que cette plainte « a fait l’objet d’un classement sans suite, l’examen de la procédure n’ayant pas démontré l’existence d’une infraction pénale » (cf. Lettre du 10 mai 2002, adressée à DINTHILAC, procureur, et à NADAL, procureur général). Aucune motivation, aucune argumentation, aucune analyse : l’Etat emploie des milliers de personnes au noir, depuis des dizaines d’années ? Et alors ? Passez votre chemin, il n’y a rien à voir.

C’est une illégalité gravissime : le droit français comme le droit européen postulent que tous les actes judiciaires et administratifs doivent, dans tous les cas, contenir une motivation ( = une argumentation) de la décision prise à l’encontre des citoyens qui ont formulé des griefs. Faits aggravants, le procureur ni le procureur général, parfaitement au courant de cet immense scandale national, continuent à refuser de recevoir les plaignants, de demander les pièces du dossier, de les consulter, de faire semblant d’ignorer le trouble important apporté par cette affaire à l’ordre public. En droit, le pouvoir de prendre des décisions discrétionnaires, sans aucune sorte de justification, n’existe pas, pour des raisons évidentes : c’est une violation flagrante des droits fondamentaux des citoyens, un déni de justice, passible de sanctions pénales. Nous sommes en plein dans ce qu’on dénomme, dans les milieux judiciaires et politiques, ce que presque tous les citoyens français ignorent à l’époque – et même des avocats naïfs – : les dossiers dits « sensibles », plaie du système de « gouvernance » de la France, par lequel l’Etat-croupion attire à lui les dossiers scandaleux, et les gère par la politique, là où les Français attendent la Justice, sans que personne en sache rien.

L’affaire n’en reste pas là. Plus tard, entre autres, je rencontre la proche collaboratrice du procureur, madame CAILLIBOTTE – une bretonne encore ! – le 17 décembre 2003, vu les proportions de l’affaire, suivie pas à pas par plusieurs ministères (cf j’ai conservé ma lettre confirmative des propos échangés au cours de cet entretien, datée du 18 décembre). Et aussi, plus tard, la proche collaboratrice du Procureur général de la Cour de cassation, premier magistrat de France – qui devait me recevoir, mais qui a préféré être « absent », pour n’avoir pas à entendre personnellement ce que j’ai à lui dire sur cette affaire gravissime).

Malgré la dimension invraisemblable du scandale, les procureurs de la République successifs, ainsi que les Procureurs généraux, saisis par écrit à plusieurs reprises, continuent, jusqu’au bout, à refuser de recevoir les médecins concernés.

L’affaire est suivie avec un soin très particulier par les ministères délinquants, attendu l’énorme dette potentielle de l’Etat-gangster à l’égard non pas seulement des médecins spoliés, mais des organismes sociaux qui ne reçoivent de l’Etat aucune cotisation depuis plusieurs dizaines d’années. Le poids de cette dette, compte tenu des cotisations dues aux organismes sociaux, le nombre de personnes employées au noir, les pensions de retraite dues aux intéressés, est de plusieurs dizaines de millions d’euros, au minimum.

Mais l’affaire est parfaitement « maîtrisée » par l’Etat. Et là, je suis stupéfait de voir, année après année, comment fonctionnent les services de l’Etat : beaucoup mieux que les maffias sicilienne, napolitaine, et autres réunies : tout baigne dans l’huile, tout est lubrifié, tout est contrôlé, à tous les échelons.

Mais nous n’en sommes qu’au début.

LA PLAINTE AVEC CONSTITUTION DE PARTIE CIVILE est interdite par le procureur de la République de Paris d’être instruite.

Chose effarante : ayant porté plainte avec constitution de partie civile, croyant que cette voie va nécessairement aboutir à la saisine d’un juge d’instruction, et faire enfin la lumière sur l’aspect pénal de l’affaire, le juge Van Ruymbeke, saisi du dossier, se voit interdire d’instruire l’affaire, par une ordonnance de refus d’informer rendue sur les réquisitions du procureur de la république de Paris en date du 15 novembre 2003. c’est à dire d’ouvrir le dossier.

Là, juriste professionnel, docteur en droit,  je suis incrédule, comme halluciné, pire : atterré, hébété. C’est une chose impossible, et pourtant, DANS LE PAYS DES DROITS DE L’HOMME CELA EST !!!

C’est d’une gravité extrême, les tribunaux administratifs, le Conseil d’Etat, les juridictions civiles ont condamné – civilement – l’Etat plusieurs dizaines de fois pour emploi illégal de travailleurs, dont la qualité de salariés, de longue date, ne fait aucun doute pour personne ; la jurisprudence a été analysée par mes soins dans le rapport et dans le livre cité ci-dessus, avec force détails, depuis des années : je me trouve donc devant une situation, qui, en droit, ne peut exister. Il y a bien emploi au noir, mais l’Etat-bandit a mis son veto pour ne pas reconnaître ses méfaits, et pour empêcher de traiter le problème.

Incrédule, doutant de mes connaissances en droit pénal, tant je suis effaré, je me concerte avec mes collègues pénalistes, pour m’assurer que je ne rêve pas. La réponse écrite du Professeur DOUCET, une sommité de l’époque, est cinglante pour la voyoucratie et l’Etat maffieux :

« Comme vous, je soutiens que toutes les incriminations pénales s’imposent à toutes les personnes agissant sur le territoire français : il n’existe pas – en droit -, une classe privilégiée composée des politiques et des fonctionnaires. La loi est applicable à tous » (4 septembre 2000).

Le « système », avec une obstination effarante, punit donc avec sévérité certains délinquants (les employeurs privés), mais protège les acteurs principaux du travail au noir dans l’Etat-croupion : les ministres.

Je rends visite au Patronat français, rue Pierre Ier de Serbie, pour l’informer des graves discriminations dont il est l’objet : dans ce lieu très protégé, on sait que l’Etat agit en délinquant, mais on a peur, on refuse de bouger. Personne n’imaginait que cela pouvait atteindre de telles proportions, et que l’Etat français est gangrené à ce point. Mais que peuvent-ils faire. On me remercie, mais on ne fait rien.

Je comprends, là, le drame de l’affaire : tous sont ligotés, à tous les niveaux.

Cette très surprenante affaire – qui s’étale sur plus de trois décennies (de 1970 à 2007) – m’apprend des choses stupéfiantes.

Presque partout, lors de mes visites dans tout l’appareil de la République des droits de l’homme, je suis accueilli avec courtoisie. Manifestement, vue ma propre manière d’aborder les problèmes et de m’exprimer, toujours sans détours, mes interlocuteurs, pour la plupart, sont heureux de pouvoir s’entretenir avec un homme honnête, d’une manière directe, en dehors des conventions officielles, et du discours habituel hermétique, étriqué, coincé et peureux, voire effrayé : la plupart ne sont pas des bandits; beaucoup, comme moi-même, sont d’authentiques serviteurs de l’intérêt général et de l’Etat, et même, ne cherchent pas à me « dribler » ou à me tromper : tout ce que je dis est vrai, il est impossible de le nier : nous parlons d’homme à hommes. Dans ce dossier comme dans d’autres, plusieurs de mes interlocuteurs sont même soulagés d’avoir en face d’eux une personne à qui se confier ouvertement, car les illégalités qu’ils commettent ou dont ils sont les témoins muets, au nom de l’Etat des droits de l’homme, pèse sur leur conscience.

Déjà fort instruit de beaucoup de choses, cette affaire, par son caractère effarant, sa durée dans le temps, le fait qu’elle concerne tous les rouages du pays des droits de l’homme, complète d’une manière considérable mon éducation sur ce qu’est un Etat-bandit et malhonnête, déliquescent, incapable de respecter le droit, c’est-à-dire de fonctionner. Que peuvent les fonctionnaires consciencieux devant une situation pareille, qui n’est pas même un fragment d’iceberg à la surface d’un océan immense d’illégalités de toutes sortes ?

LA COUR DE JUSTICE DE LA REPUBLIQUE  CLASSE LE DOSSIER SANS L’EXAMINER  (6 février 2003).

Au sommet, ce sont les ministres qui acceptent de rester en fonctions alors qu’ils sont informés depuis des années qui sont responsables en droit. Je suis bien informé, nous avons pris des dizaines de tours et de détours pour qu’ils ne puissent s’échapper : alors, lisez ce qui suit.

Je dépose donc une plainte très motivée auprès de la Cour de justice de la République, le 12 août 2002, à l’encontre de Martine AUBRY, Elisabeth GUIGOU, Jean Claude GAYSSOT, tous anciens ministres, en invoquant cinq délits : le travail dissimulé, l’abus de vulnérabilité, la discrimination, les fausses attestations délivrées par des fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions, les mesures volontaires prises par des personnes dépositaires de l’autorité publique pour faire échec à la loi.

Ce qui advient ici dépasse l’entendement :

1) La cour refuse de me recevoir;

2) Elle refuse que lui soit communiqué le volumineux dossier que je mets à se disposition : elle refuse, par le fait même d’instruire le dossier;

3) Elle classe l’affaire par une lettre – qui ne revêt en rien le caractère d’une décision judiciaire

4) Elle OSE ne pas motiver ce classement. Seule indication figurant dans la lettre qui m’est adressée : « La plainte ne comporte pas d’éléments de nature à caractériser un crime ou un délit commis par un membre du gouvernement dans l’exercice de ses fonctions ». C’est une affirmation incroyable, non étayée par aucun argument. Et c’est strictement FAUX.

5) De plus, on me fait savoir qu’il n’existe aucune voie de recours contre cette « décision ».

Passez votre chemin encore, me dit la Cour : nous n’avons aucune explication à vous donner. C’est une authentique lettre de cachet, de la même nature que celles qu’utilisaient les rois pour expédier les gens à la Bastille – mais dans des cas rares, il faut le souligner -, sans audition, sans jugement, sans instruction, les laissant parfois croupir dans des geoles de pierre, comme dans des tombes, pendant des années. On croyait disparues les fameuses « lettres de cachet » de la monarchie capétienne, que la religion républicaine a fait prendre en horreur à des générations de petits écoliers, et qui symbolisait, pour les petits élèves fragiles et crédules que nous étions, l’arbitraire et le totalitarisme abjects : c’est ainsi, notamment, qu’on a construit la religion nationale française, en érigeant à la révolution sanguinaire de 1789, un monument pharamineux, là où il des massacres, des centaines de milliers de victimes innocentes, des boucheries humaines. La République des droits de l’homme en fait un large usage, il n’est que temps qu’on le sache. Ce que nous révélons ici n’est même pas la partie émergée de l’iceberg, car les crimes et les délits de l’Etat et de ses hommes continuent à bénéficier d’une protection toute particulière. (Est-il besoin de rappeler que je n’ai accès à aucun média français, ni bien sûr, à aucun média breton de la collaboration, étant inscrit sur une liste tout ce qu’il y a de plus noire ?).

(Je reviendrai, preuves à l’appui, sur ce scandaleux déni de justice).

Invité dans de petites radios (radio courtoisie est la principale), j’expose très en détail tous les éléments de l’affaire, au fur et à mesure de son déroulement. Nous bénéficions de quelques articles de presse, en particulier dans l’Express, le Nouvel Observateur, le Canard enchaîné, Minute, la Gazette du Palais, Rivarol, le Panorama du médecin (cf Google : les médecins au noir). Je rencontre les journalistes de ces médias. Nous publions même un périodique, intitulé « Le journal des médecins employés au noir par l’Etat » – dont je suis le rédacteur en chef … L’Etat ne réagit pas : il suffit de faire le dos rond, l’eau continue à couler sous les ponts, bientôt, de nouveaux scandales prendront la relève de celui-ci. C’est par cette mécanique – entre autres -, que l’Etat-croupion évacue ses eaux usées ….

Malgré tout, la télévision (France 5, je crois) vient me filmer, longuement, chez moi. Non pas à cause de mes démêlés avec l’Etat- croupion, mais parce qu’on me sait averti des problèmes de l’emploi au noir, sujet alors très à la mode. Qu’on me pardonne de le dire : les jeunes techniciens, ébahis par mes révélations sur le banditisme d’Etat, m’applaudissent : c’est un homme mur qui leur apporte ce bain de jouvence, loin des atmosphères empesées des « interviews » politiques creuses et stupides. Un breton Bigouden les plonge dans un bain d’honnêteté : ils n’y sont pas habitués. J’ai fait préparer, à même le sol, un copieux buffet à l’intention des jeunes techniciens de la télévision, ravis. A l’époque – nous sommes en 2003 -, nous partageons ensemble ce repas, dans un climat plus que convivial : amical. Et, beau souvenir, je ne suis pas encore rhumatisant, et je m’accroupis près d’eux sur le plancher !

J’ai posé une condition préalable à mon acceptation d’être interviewé et filmé : qu’on consacre plusieurs minutes au procès que j’intente à Martine AUBRY, le professeur de morale civique des Français, et qu’on diffuse cela à l’antenne. Au bout d’un mois, on m’annonce, avec un embarras gêné, au téléphone, que la diffusion de l’émission est reportée. Cela se renouvelle encore deux fois. L’émission (une heure trente de tournage) est « sucrée » : la République des droits de l’homme est pleinement à la hauteur de sa réputation : la censure est manifeste, comme dans toutes les affaires dites « sensibles ». Certains citoyens, formatés par les grands médias nationaux, ignorent encore que cette censure est féroce, et qu’en 2013, elle persiste plus forte que jamais. Comme me l’avait confié un ami magistrat, plusieurs années auparavant, dès l’origine de cette affaire : « Il y a une apparence de démocratie judiciaire en France. Mais ce n’est même pas une apparence : tout est bouclé d’en haut ».

Le journal Le Monde, bien qu’en possession du rapport au Médiateur de la République – j’ai eu une séance de travail avec ses journalistes, rue Gay-Lussac, et ai remis ce rapport aux journalistes présents -, ne dira pas un mot de l’affaire, alors qu’il a mené une campagne féroce dans l’affaire du journal Métro, entreprise privée coupable d’avoir rétribué quelques colporteurs-distributeurs par quelques médiocres billets de banque, sans les déclarer : les dirigeants du journal Métro ont été saisis dans des conditions infamantes, et placés en garde à vue; si je me souviens bien (je vérifierai le fait), ils ont été menottés, et transportés en fourgon cellulaire; le journal Le Monde a osé exalter la « fermeté » du gouvernement JOSPIN dans la lutte contre le travail au noir ! Mais les ministres responsables du travail au noir de l’Etat, ne sont interrogés par personne, et dorment dans leur lit. A cette époque, Edwy PLENEL est directeur de la rédaction. Il est breton de Nantes : pourtant, cela ne l’empêche pas de mener une politique « sélective » de tri des informations. Je ressens une honte absolue pour mon pays en évoquant cela.

http://www.site.louis-melennec.fr/medecinsaunoir_1.htm

A ce stade, mon éducation est achevée, depuis bien longtemps. A travers ce dossier et d’autres, j’ai fait un tour complet de l’Etat-voyou, je peux clore mon audit du pays des droits de l’homme. J’attends encore la décision de la Cour de Strasbourg, qui va me réserver de nouvelles surprises, cette fois sur la justice internationale. Mais ceci est un autre histoire. Il n’en sera pas question ici.

De l’énorme dossier accumulé – près de quarante kilogs, dont le volume extravagant s’explique non par le problème apparent qu’il recèle (les emplois au noir), mais par la nécessité de faire un audit aussi complet que possible des invraisemblables « dysfonctionnements » de l’Etat français  -, j’extrais quelques courtes phrases, à dessin : la qualité de leurs rédacteurs écrasent  les mensonges de ceux qui ont menti et rampé devant l’Etat :

– Du directeur chargé de mission pour la lutte contre le travail clandestin, l’emploi non déclaré et les trafics de main d’oeuvre, sur en tête du Ministère du travail, en date du 26 décembre 1996, cette lettre étonnante, à moi adressée, par un fonctionnaire qui est tout à fait au courant de la situation, qui la désapprouve très fermement, mais qui, ayant la responsabilité au niveau national, au sein des ministères des affaires sociales et du travail, est empêché d’agir, en raison de ses fonctions :

« L’assujettissement (à la sécurité sociale) des médecins en cause est acquise dans son principe. Mais les URSAFF n’obtiennent pas des préfectures employeurs le versement des cotisations obligatoires … Les URSAFF sont invitées à de nouvelles démarches, après en avoir préalablement informé le ministère du travail et des affaires sociales ».

Traduisez, en termes clairs, cette lettre écrite par un haut fonctionnaire, qui gère l’emploi au noir au niveau national : l’Etat est bien un employeur au noir, mais il refuse de payer ses cotisations légales obligatoires, malgré les injonction répétées des URSAFF (organismes chargés de recouvrer les cotisations obligatoires) depuis des années.

Cette lettre m’est adressée, à moi personnellement, pour que je m’en serve dans la procédure en cours : courage surprenant de ce haut fonctionnaire – qui prépare à ce moment son départ à la retraite -, en raison du climat de sympathie qui s’est créé entre nous, dès ma première visite au ministère, dans son bureau.

– Du Médiateur honoraire Paul LEGATTE, ami proche de François MITTERRAND – mais honnête et respecté, lui -, avec qui j’ai établi des relations d’amitié dès 1992, qui s’est informé de tous les éléments de l’affaire, cette lettre manuscrite datée de 2003 :

« Cher monsieur le docteur Louis Mélennec, … La cause que vous soutenez est importante, et mérite votre attachement. Le gouvernement en a conscience. Mais, étant données les implications financières, le dossier n’avancera que par paliers. Il vous restera probablement encore quelques marches à franchir, lorsque vous succéderez en 2004 à Bernard STASI. Vous serez encore jeune à cette époque ! »

(Ma candidature est envisagée avec une grande faveur par le remarquable M. LEGATTE, Médiateur de la République de 1986 à 1992, juste avant Jacques PELLETIER. Je ne succède pas à Bernard STASI, médiateur en exercice en 2004, pas plus qu’à Jacques PELLETIER en 1998 : les Bretons fournissent aux gouvernements successifs des contingents dont l’échine est si souple qu’elle ressemble à du chewing-gum ou à de la guimauve. Je suis loin d’être un candidat idéal pour le Pouvoir : un Mélennec n’a rien à faire dans ce zoo, dans ce cirque, étonnant par ses contorsions, mais bien désolant pour l’espèce humaine, milieu dans lequel il créerait de très forts remous, dès la première heure de son arrivée).

En d’autres termes : l’Etat se livre à un immonde trafic d‘emplois non déclarés; les députés et les sénateurs, dans l’ensemble, réagissent honorablement dès qu’ils sont saisis du problème – en particulier madame BORVO, chef du groupe sénatorial des communistes, qui écrit une lettre sévère au ministre dès après ma visite, quoiqu’alliée au gouvernement (le premier ministre de cette époque est Lionel JOSPIN). Mais les ministres, la haute administration, saisis des violations graves du code du travail, du code pénal, du code civil, mentent effrontément plusieurs dizaines d’années durant, et refusent d’appliquer le droit, bien qu’en état de siège d’une manière particulièrement ferme et soutenue, on l’a vu. Dans le même temps les sanctions administratives, civiles et pénales sont appliquées avec fureur aux employeurs privés, non à l’Etat dit « de droit » : les députés et les sénateurs, comme cela est quasi-constant, ont été écartés, « luxés » du débat, malgré leur attitude honnête tout au long du déroulement de cette affaire. Les citoyens français, en 2013, soulignons-le, ignorent que les députés et les sénateurs ne servent à rien – ou presque – dans la République des droits de l’homme, qui fonctionne résolument sur un mode non démocratique. (Cf. les « parlementaires » bretons sont luxés totalement du problème de la réintégration de la Loire Atlantique dans le territoire national de la Bretagne, comme de toutes les affaires de ce pays : mais là, la lâcheté est la cause dramatique de tout : pour résoudre le problème breton il faut des COUILLES, pas quelques roucoulades de tourterelles, comme celles de Lefur et Mollac à la tribune de l’Assemblée nationale des Français).

Comble de déshonneur : des Bretons acceptent de siéger dans le gouvernement de cet Etat maffieux, ce qui nous comble de honte. Pauvres Bretons ! On leur fit de mirifiques promesses lors de l’annexion de notre pays, en 1491, puis en 1532, puis en 1789, on leur promet encore, chaque jour que Dieu fait : ils croient encore ce qu’on leur dit ! Comment ont-ils pu survivre à tant d’infamies ? Comment peut-on être naïf à ce point ?

Cette affaire est symptomatique de ce qu’est l’Etat français : ce n’est pas seulement un Etat- voyou ; c’est un Etat-bordel, c’est un Etat mafieux.

Ce dossier ne concerne pas seulement les dizaines de milliers de salariés spoliés par l’Etat français. Il est représentatif de tout ce qui se passe en France, depuis des décennies. Nous aurions pu choisir d’autres dossiers : la nullité des institutions françaises, l’inutilité des députés et des sénateurs, la protection sociale, la gabegie tous azimuts, l’absence de démocratie en France, la violations permanentes des droits de l’homme …  Tous se rendent compte, aujourd’hui de la manière désastreuse dont le Pays, propriété commune de tous ses citoyens, est gouverné. Avec la complicité des médias, eux mêmes tenus par tout un système de moyens, dont les subventions, les hauts salaires, l’appartenance à ce que l’on peut dénommer des « sectes », la peur, le discours unique, etc.

Toute la France, gouvernée par des incompétents, souvent des arrivistes, fonctionne ainsi. La méthode que j’ai dénommée « méthode du cloaque », est un des moyens qu’utilise l’Etat français pour violer le droit, dans des domaines innombrables. Sans internet, ces faits seraient enfouis dans la masse des immondices que sécrète le système français de gouvernance de l’Etat.

M.M. Hollande et Ayrault, inaptocrates irrémédiables et définitifs, ont au moins rendu le service à la France de rendre évident ce à quoi on refusait de croire jusqu’à leur arrivée au pouvoir, car on ne voulait pas croire que le désastre atteint de telles proportions. Passe encore pour François Hollande; mais Ayrault est breton par sa mère, ce qui aurait du faire de lui un homme vertueux.

Je viens de relire le dossier : les faits sont beaucoup plus graves que ce que je relate ci-dessus. De nombreux détails, effarants, étaient sortis de ma mémoire. J’ai eu le privilège de visiter la République, dans tous ses recoins, pendant quarante ans. J’y ai rencontré beaucoup d’hommes de valeur. Mais cela est perdu : la République des droits de l’homme est pourrie, non à cause des hommes placés aux plus hautes fonctions, souvent, mais par l’effet d’un système résolument inadéquat et maffieux. En connait-on les causes ? OUI. Souhaite-t-on les corriger? NON : Voyez évoluer sur les écrans les INAPTOCRATES, les incapables, les maffieux : et répondez vous même à la question.

2017 n’est qu’une nouvelle cuvée, identique aux précédentes : parmi les brêles nommés au gouvernement, pas un qui connaisse quoi que ce soit des dossiers qu’il est censé devoir gérer.

Ceci n’est qu’une introduction modeste au problème de la corruption généralisée de « L’Etat français », un bordel effroyable, une maffia dont les politiques et leurs clients sucent les innombrables mamelles, qui déversent du lait en abondance dans leurs museaux dégoûtants. On parle, ces temps-ci, à l’initiative de la commission européenne, du favoritisme familial dans le secteur public, de l’évasion fiscale et de la fraude à la TVA , aux faveurs accordées aux entreprises en raison de leurs « contributions volontaires » aux campagnes électorales, et autres fantaisies de cette nature.

Docteur Louis MELENNEC, ex-consultant près le Médiateur de la République, docteur en droit, historien de la Bretagne.

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