LA BRETAGNE ASSERVIE, DETRUITE et DECERVELEE PAR LA FRANCE (1789 à 2013).

COURRIERS RECENTS.

 

LE RETOUR DE LA BARBARIE : DES « PILLARDS » DETROUSSENT LES BLESSES ET LES MORTS A BRETIGNY : LA FRANCE VOMIT D’HORREUR, de DEGOÛT et d’EFFROI.

 

La barbarie est de retour : Un fait sans précédent : après la catastrophe ferroviaire de la semaine dernière, à Brétigny : des voyous ont investi les lieux, caillassé les policiers et les pompiers, et perpétré des vols sur les blessés, et, dit-on sur les cadavres. L’information est expédiée par le journal LE MONDE en quatre lignes. Compte rendu : « On a volé un portable ». (!!!!!!!!!)

 

 

http://www.youtube.com/watch?v=avUCGWuGREw

 

Le scandale absolu : la connivence des médias et des pouvoirs publics. Un RAS LE BOL absolu touche la France : la population veut, dans son ensemble, que les politiques qui se sont succédés au pouvoir depuis quarante ans soient jugés, non plus par des élections qui les chasseraient de là ou ils sont, mais par des tribunaux ad hoc. Tout effet a une cause : si la France est tombée si bas, c’est par la nullité et la LÂCHETE des incompétents qui n’ont eu pour seul objectif que leur carrière, et les avantages qu’ils en retirent : CAR TOUT LE MONDE EST AU COURANT DE CE QUI SE PASSE, et tous attendent la catastrophe depuis au moins vingt cinq ans. Beaucoup de choses se sont dites, de sources très autorisées, sur les comptes bancaires des ministres, des premiers ministres, des présidents de la république française, de tous ces professeurs de morale qui pérorent encore sur les écrans de télévision, soutenus par une kyrielle de journalistes qui les ont ensencés en leur temps.

Nous attendons tous le désastre, et depuis longtemps. Ce n’est pas une hypothèse, c’est une certitude. Prions le ciel que les politiques et les médias seront saisis par la peau du dos, et jugés, avec la plus extrême sévérité.

 

L’ACCESSION A LA SOUVERAINETE DE LA BRETAGNE : UNE URGENCE ABSOLUE.

 

M. HAZO NETANEL, président de l’Association France-Israël (voir ci-dessous), écrit que la déliquescence de la France est une chance pour les nations premières de l’hexagone – la Bretagne, en tout premier lieu. La peur est en train de prendre les Bretons à la gorge : ils sont conscients que le risque est considérable de voir leur pays entraîné dans la chute qui les menace. Bientôt, il sera trop tard. Ce matin, un correspondant m’écrit :  » L’Indépendance devient une urgence pour la Bretagne « .

C’est mon sentiment, mais qui ne date pas de ce matin, comme on le sait.
Que fait la Bretagne ? RIEN. Elle amorce sa chute, qui se creuse sous nos yeux.

Allez voir vos députés, vos députrices, vos sénateurs, vos sénateuses : que font-ils ??????

LA SHOAH BRETONNE : les crimes contre l’humanité perpétrés en 1793 et en 1794 par les armées françaises.

 

http://blog-louis-melennec.fr/2011/09/29/les-guerres-de-bretagne-et-de-vendee-en-1793-et-en-1794-la-france-a-commis-les-crime

Lettre à madame Annick COJEAN, née à Brest, finistérienne, grand reporter au journal Le Monde.

 

 

 

« Sauf erreur de ma part, vous êtes bretonne. Vous avez écrit ces jours derniers un fort bel article sur les viols perpétrés au Congo. Vous avez relaté le fait, abominable – non isolé, hélas -, du viol d’une petite fille de DIX HUIT MOIS !

Le syndicat ALLIANCE POLICE NATIONALE vient de porter à la connaissance du public des faits HORRIBLES : des « pillards », selon le terme employé par la police, à Brétigny, dans le désordre qui a suivi la catastrophe ferroviaire, ont caillassé la police et les pompiers, appelés sur le lieux, et dépouillé les blessés, voire même les CADAVRES.

http://www.youtube.com/watch?v=avUCGWuGREw

Pouvez vous dire, en votre honneur et conscience, que nous ignorions que cela allait se produire ? Je réponds à votre place : NON ! Nous savions tout cela, et bien pire encore.

Pourquoi taisez-vous que la France est majoritairement pour le rétablissement de la peine de mort, qui fut abolie sans son consentement, sans jamais de consultation populaire, alors que plus de 70 pou 100 de la population l’estimait justifiée pour les CRIMES ATROCES et INHUMAINS ?

Quand cesserez vous, au journal LE MONDE, de taire les atrocités commises par la France en Bretagne et en Vendée, en 1793 et 1794, dans le sillage de la glorieuse révolution française ? Le moment viendra ou toute la France sera au courant de ce qui s’est commis là bas : un travail de vérité est en marche; je m’honore d’y avoir été associé.

Il y a eu, vous le savez, d’autres massacres en Bretagne, dont celui, abominable, de 1675.

Croyez, je vous prie, à mon estime très mesurée ».

Dr Louis MELENNEC, Ex-consultant près le Médiateur de la République.

 

 

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Je dédie le présent article, composé d’extraits du rapport que j’ai présenté à BRUXELLES en 2009, au Congrès des nations persécutées (FUEN), qui fut créée par le breton MARTRAY, et présidée pendant plusieurs années par notre éminent compatriote Pierre LEMOINE, à nos députés et sénateurs bretons, qui nous remplissent chaque jour de plus de fierté, sinon de joie : grâce à leurs actions incessantes, leur courage exemplaire – que dis-je : leur héroïsme -, l’enseignement de notre Histoire Nationale va être rétabli dans nos écoles, la langue bretonne va renaître de ses cendres et devenir officielle, notre intégrité territoriale va être rétablie, nos Institutions Souveraines vont être restaurées. BREF : LE DROIT INTERNATIONAL VA REAPPARAÎTRE, ET REPRENDRE TOUS SES DROITS EN BRETAGNE, cinq siècles après avoir disparu, les Bretons ayant été rayés de la carte internationale, où ils occupaient une place majeure, par l’effet de l’amour que  portaient les Français à leur Pays, alors brillant et prospère, avec leurs dents carnassières, depuis de longs siècles.

Sont rendus destinataires des présents Extraits : M.M. Les Sénateurs Blondin, Fichet, Marc, Paul, Botrel, Kerdraon, Lecam, Herviaux, Lescouarnec, Labbé, en remerciements pour leur action héroïque. Le reste suivra (les autres sénateurs, les députés, les maires des villes, les ministres ….), afin que plus personne ne fasse semblant, en France et en Bretagne, de ne pas savoir.

Lire et se reporter à :

Public sénat, quant les sénateurs bretons ..(par Google).

– Et surtout, pour bien comprendre combien nos parlementaires bretons sont des héros : Mélennec, an Amzer : la Bretagne avance vers sa Libération, les Français prennent peur …http://www.anamzer.com/?p=4175

 

LOUIS MELENNEC.

 

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 MEMOIRE PRESENTE A BRUXELLES EN 2009, AU NOM DES BRETONS, AU CONGRES DE LA FUEN, par le docteur Louis MELENNEC (Extraits).

 

 

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Coordinateur : Louis MELENNEC, docteur en droit et en médecine, diplômé d’études supérieures de droit public, de droit privé, de sciences criminelles, diplômé d’études approfondies en histoire, Ex-Consultant près le Médiateur de la république française.

Comment la France, Patrie des Lumières, inventrice des droits de l’homme, Pays des Arts, des Armes et des Lois, a CIVILISE LA BRETAGNE en la ramassant dans le ruisseau.

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QUELQUES CITATIONS INTRODUCTIVES POUR  COMPRENDRE L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE ET LE DESTIN QUE LES BRETONS SOUHAITENT POUR LEUR PAYS.

 

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LA LANTERNE :

« Il faut frapper les curés » ; « tapons dessus, de toute la rigueur des lois, de tous les poings des gendarmes » …. « il faut prendre des mesures énergiques, sans hésiter » ; « il faut utiliser des commissaires de police courageux, des préfets, des magistrats, des fonctionnaires républicains pour entreprendre la colonisation de la Bretagne » (!).

 

De MONZIE, ministre, 1925 :

« Il  faut faire totalement disparaître la langue bretonne ».
ALBERT DALIMIER, ministre du travail, 1932.

« La seule réponse, c’est d’emprisonner tous ceux qui formulent les revendications linguistiques bretonnes ».

 

Michel ROCARD, ancien premier ministre de François MITTERRAND, confidence révélée par WIKILEAKS, faite en 2005 à l’ambassadeur des Etats-Unis en France, M. Craig STAPLETON :

« La France s’est construite sur la destruction de cinq cultures : les cultures bretonne, occitane, alsacienne, corse, flamande …. La France est une création militaire, faite de nations non homogènes ».

 

Arnaud LEPARMENTIER, journal le Monde, 15 novembre 2012, page 28 :

« Le temps n’est plus ou l’on pouvait hispaniser la Catalogne, comme la troisième république a francisé, avec son armée et ses instituteurs, la Bretagne et le midi de la France ».

 

 Louis MELENNEC, docteur en droit, Ex-Consultant près le Médiateur de la République (française), candidat à sa succession en 1998 :

 

En droit international, la Bretagne de 2012 n’est en aucun cas une partie de la France, pas davantage une « province » du pays autoproclamé « des droits de l’homme ». Envahie, détruite, soumise, pillée de ses finances, de ses hommes, des ses talents, la Bretagne est et reste, au regard des principes généraux du droit, et du droit international, une colonie, c’est à dire un pays occupé. L’occupation d’un pays par la force, même de longs siècles après son invasion, comme vient de la rappeler en des termes solennels l’ONU pour les îles du Pacifique occupées par la France, ne crée aucun droit au bénéfice de l’envahisseur. La prescription n’existant pas en matière de crimes contre l’humanité, il ne reste à sa charge que l’obligation, de libérer les nations conquises,et de réparer les dégâts et les prédations colossaux commis aux dépens de ces nations. Les Bretons ont la mémoire longue. Très longue.

 

MORVAN LEBESQUE, Comment peut-on être breton ? Paris, 1970, éditions du Seuil, pages 43, 50, 51 :

« L’enfer est privation d’histoire …. Extravagante imposture : il faut qu’un Breton quitte l’école pour apprendre l’histoire de son pays … Pour s’en informer, il devra l’étudier en marge, à ses frais, comme s’il s’intéressait par goût personnel aux Indiens ou aux Hittites …. On m’a bêtement menti, on m’a traité comme un enfant de l’Assistance publique. Lorsque, malgré tout, j’ai su que ma nation avait existé, on me l’a dépeinte (comme) une mégère arriérée et patoisante, dont je devais m’estimer heureux d’avoir été séparé ». 

 

HAZO NETANEL, Président de l’Association Bretagne-Israël, 2010 :

 

« Je suis toujours avide des leçons d’histoire du docteur Mélennec. Que de régressions, de persécutions, de tueries perpétrées à l’encontre de ce peuple qui veut légitimement vivre sa culture, sa langue, dans son propre pays ! C’est un miracle qu’il soit toujours debout. La pugnacité, l’opiniâtreté ne sont pas de vains mots pour désigner les Bretons. Les Juifs ont les mêmes qualités …Vos écrits rejoignent mes réflexions sur les peuples Juif et Breton ….

Le peuple Breton sort de cette léthargie, de ce confort d’esclave ou tout est mis à sa disposition par la déesse raison, pour mieux l’étouffer. Le chemin sera long encore jusqu’à l’indépendance mais c’est inéluctable. La France est en faillite morale, intellectuelle, elle éclatera du fait des différentes communautés qui la phagocytent …. C’est une chance pour les peuples premiers de France.

Les nouveaux médias changent la donne. Vos recherches, qui étaient mises au ban, sont maintenant publiées. »

 

 

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LE DESASTRE DE 1789. LA REPRESSION EXERCEE SUR LA BRETAGNE ET LA VENDEE.

 

 

En 1789, quelques philosophes, des hommes de lettres, des politiques, rédigent un texte devenu célèbre, sous le nom de « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen ». En quelques pages concises, ces hommes, résumant les idées de leurs prédécesseurs – qu’ils n’ont certes pas inventées -, énoncent et définissent ce que doivent être les droits de tous les êtres humains, sans exception. C’est de ce texte, dont personne ne met en cause le contenu, en particulier les auteurs de la constitution des Etats-Unis de 1776, qui dit exactement la même chose, que va naître l’imposture française.

 

Après la mise à mort du roi Louis XVI, en 1793, une répression terrible s’abat sur la partie Ouest de la France, particulièrement la Vendée « militaire », au sud de la Loire, et sur les Bretons appelés « Chouans » au nord. Le Comté de Nantes a été rebaptisé « Loire inférieure » par les révolutionnaires. Ces populations, habituellement pacifques et accueillantes, sont coupables de se révolter contre les massacres commandités par Paris, de défendre leurs convictions religieuses, de rester attachées au régime monarchique, et, pour les Bretons, de rester attachés aux Libertés et privilèges de leur Pays, – ce dont ils ont témoigné dans leurs cahiers de doléances, en 1788 et en 1789 -, dont ils ont été sauvagement privés, d’une manière humiliante, par les doctrinaires qui se sont emparés du pouvoir à Paris..

 

Des crimes sans nombre sont commis par les soldats français, sur les ordres réitérés de Paris. Les abominations commises dépassent, de loin, par leur caractère monstrueux, celles causées par les nazis en Europe.

 

Des hommes sont émasculés; d’autres sont coupés vivants en morceaux; d’autres sont jetés dans des fours, dans des brasiers, ou dans des chaudrons d’huile bouillante; la graisse humaine est récupérée pour lubrifier les canons, les roues des charrettes, les fusils. Ceux qui cherchent à s’enfuir, ont les bras et les jambes coupés. On introduit des charges explosives dans le corps des individus, et on y met le feu; les femmes sont violées en série, si possible collectivement, devant leurs familles; on les embroche avec des fourches, alors qu’elles sont vivantes; mieux : pour empêcher cette vermine de se reproduire, on éclate avec des fusils leurs organes génitaux… Des femmes enceintes sont écrasées sous des pressoirs. Le ventre d’autres femmes enceintes est ouvert, on y met de l’avoine, et on y fait manger les chevaux. Les enfants sont des proies de choix : on les tue, sans pitié, souvent devant leur mère, parfois en les écrasant, comme des insectes (on rapporte un cas atroce : celui d’un enfant au sein, transpercé par la même baïonnette que sa mère, sous les applaudissements du commandant). La peau des hommes est utilisée comme le cuir des animaux : après dépeçage des « brigands » (ainsi les dénomme-t-on, ce qui économise le temps te toute procédure judiciaire), on tanne, on traite, on se sert du cuir obtenu pour différents usages, notamment pour fabriquer des culottes aux officiers français (le musée Dobrée, à Nantes, a conservé l’une de ces reliques).

 

Nantes, métropole économique de la Bretagne, qui fut la capitale politique brillante du Duché, en même temps qu’un centre important de la diplomatie européenne, est particulièrement visée. Les agissements du sinistre Carrier, en Loire Inférieure – département éminemment breton -, sont restés célèbres : outre les traitements ci-dessus, pour gagner en efficacité, on met au point une technique spéciale de noyade, adaptée à la vermine bretonne : on enferme une centaine de malheureux sous le pont d’un bateau, on condamne les sorties, on coule le navire dans la rivière; on perfectionne le procédé : on jette par centaines des habitants, non sans les avoir brutalisés avec une cruauté inhumaine, dans des barges qui s’ouvrent par le fond; la méthode est rapide, le bateau est récupéré intact, et sert à d’autres exercices; des hommes et des femmes sont liés ensemble, avant d’être jetés à l’eau, dans des positions souvent impudiques, le père avec la fille, la mère avec le fils : c’est la technique dite du « mariage

révolutionnaire »; des noyades pour enfants sont organisées. La Loire est baptisée « baignoire nationale ». Carrier commente, admiratif : « Ah! La Loire ! Quel beau fleuve révolutionnaire ! »

 

Au total, en Vendée, sur une population de 815 000 habitants, 117 000 sont tués : les éléments du crime de génocide, tels que définis par la Convention de l’ONU de 1948, sont réunis (Sécher et Courtois). L’intention prouvée des révolutionnaires de Paris est bien d’exterminer totalement les populations de l’Ouest.

 

En Bretagne, il est malheureusement impossible, pour le moment, d’établir un bilan des disparus, tués, torturés. A Nantes, on parle de 4000 à 5000 noyades; le total des victimes dépasse sûrement plusieurs dizaines de milliers pour tout le pays.

 

Voici maintenant qui constitue pour les Bretons de 2008, une révélation effrayante : le génocide des Bretons est programmé par Robespierre, malade mental avéré, dont le nom orne encore de nombreuses rues, places et divers lieux (travaux de Reynald Secher, communiqués aux auteurs, aujourd’hui rendus publics). Les Bretons d’aujourd’hui doivent peut-être d’exister grâce à l’exécution de Robespierre.

 

Parmi les centaines de phrases prononcées par ces dérangés mentaux, on cite volontiers celle de Carrier :

 

« Nous ferons de la France un cimetière, plutôt que de ne pas la régénérer à notre façon ».

Et celle du général Westermann, passée à la postérité par l’horreur qu’elle suscite, qui commande les armées à Savenay, en Bretagne, en 1793 :

 

 » Il n’y a plus de Vendée; elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants Je viens de l’enterrer dans les marais de Savenay. J’ai écrasé les enfants sous les pieds de mes chevaux, massacré les femmes, qui n’enfanteront plus de brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J’ai tout exterminé …. Les routes sont semées de cadavres; il y en a tant qu’en plusieurs points, ils font des pyramides ».

 

On est saisi d’incrédulité lorsqu’on apprend que les criminels nazis, que les criminels cambodgiens, n’exprimèrent, lorsqu’ils furent jugés, aucun remord, aucun regret. Ce qui s’est passé sous l’Allemagne nazie s’est passé en Bretagne et en Vendée : les monstres Robespierre, Carrier, Westermann, mis à mort à leur tour dans la folie meurtrière créée par la révolution, n’ont exprimé que le sentiment d’avoir fait leur devoir. Ces réactions incompréhensibles pour les humains « normaux », sont fréquents chez les criminels : à Nuremberg, les nazis essayèrent de sauver leur peau, mais n’exprimèrent aucun regret.

 

Tous ces faits sont ignorés en Bretagne, ils sont encore occultés, en 2009, et valent encore à ceux qui les dénoncent des injures. Il y a en Bretagne comme en Vendée, un crime de mémoricide, par la volonté affirmée de la France d’empêcher que la vérité soit dite. Les députés de France doivent d’urgence voter un texte de condamnation sans appel, comme ils l’ont pour les Juifs, les Arméniens, l’esclavage.

 

Cette fois, il s’agit de condamner la Révolution française, sans aucune pitié.

 

c – LE NOMBRE DES VICTIMES AU NIVEAU DE LA FRANCE.

Les désastres causés par la révolution française, en France et en Europe, sont considérables.

 

On a le plus grand mal à trouver dans la littérature ces chiffres. De nombreux travaux ont été effectués par des historiens, parmi lesquels Hyppolite Taine, dans son remarquable ouvrage  » Les origines de la France contemporaine « . Nous retenons ses chiffres comme étant les plus plausibles. Cet auteur estime :

–  A 600 000 ou 800 000 le nombre de personnes tuées ou assassinées pendant la révolution;

–  A un million les victimes des famines, de la misère, de la malnutrition, des maladies de toutes nature engendrées par la désorganisation de l’économie, des soins, du système sanitaire, des secours, des transport et de transmission des vivres, par la totale incompétence des révolutionnaires à rien gérer du tout, mais aussi de la volonté réféchie de faire mourir de faim certaines populations.

–  A un million les victimes des guerres engendrées par la Révolution tant sur le sol de la France que sur celui des pays voisins.

 

L’IMPOSTURE FRANCAISE : LA FRANCE NIE ET DISSIMULE SES CRIMES . LE NÉGATIONNISME FRANÇAIS.

La France ayant retrouvé un calme relatif après les dégâts révolutionnaires, sous des régimes d’ailleurs monarchiques (Napoléon Ier, Louis XVIII, Charles X…), des hommes se mettent à réinventer l’histoire de ce peuple très hétérogène, proclamé « Nation française ».

 

Un autre crime – le mémoricide – commence dès 1830. On ne se contente pas de nier, on perd la mémoire, on empêche de la retrouver, on cultive cette forme particulière de maladie d’Alzheimer, centrée sur un « effacement volontaire » des atrocités commises, qui se met progressivement en place, par la mécanique que voici :

 

La NÉGATION DES CRIMES COMMIS. La comptabilité des crimes ci- dessus est inconnue en France. On ne les chiffres nulle part, pas même sur Internet. On se contente de dire que les statistiques sont impossibles dans ce domaine, alors que ceux de la Shoah, des traites négrières, du génocide Arménien, de la colonisation des Amériques par les Espagnols sont connus, au moins d’une manière approximative. Les crimes de la révolution sont donc escamotés, scotomisés, niés, passés en pertes et profits. De Gaulle a dit qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Les trois millions de victimes mortes des œuvres de la géniale révolution universelle des Libertés, sont la coque des œufs de l’omelette des droits de l’homme. Laisser la presse et les chercheurs révéler l’ampleur de l’horreur, aboutirait à déshonorer d’une manière déinitive un pays qui a hissé au rang de religion la contemplation de son nombril. La France a été parmi les moralisateurs les plus virulents pour condamner les crimes Allemands, Turcs, Japonais… Ces pays, même s’il était légitime de les condamner, agiraient sagement en ordonnant à leurs Parlements respectifs d’en faire autant : le pays des droits de l’homme a manqué aux devoirs les plus élémentaires de la civilisation, elle a fait pire que ces pays.

 

–  LA SANCTIFICATION DE LA DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME.

Ce texte, d’inspiration noble, rédigé par des idéalistes, n’a jamais été appliqué, ni par les révolutionnaires, ni par leurs successeurs, pendant au moins un siècle. C’est seulement sous la troisième république que les prétendus droits déclarés comme étant universels sont, très timidement mis en application, par degrés, d’une manière extrêmement imparfaite.

 

–  L’AUTO-ATTRIBUTION DE L’INVENTION DES DROITS DE L’HOMME PAR LA FRANCE A ELLE-MÊME. Le plus invraisemblable se situe ici, qui organise le mensonge, la manipulation des cerveaux sur une grande échelle. Non seulement la France réussit à scotomiser les crimes commis pendant la révolution, à les faire passer pour négligeables, elle entreprend de faire accroire que c’est elle qui a inventé les Droits de l’Homme.

Par quelle aberration parvient-on à faire croire à cette monstruosité, et à convaincre une partie du monde que cette imposture est la vérité ? Tous savent que les droits de l’homme n’ont pas été créés par un coup de baguette magique, ex nihilo, encore moins par des mains tâchées de sang : elles sont le fruit d’une très longue évolution de l’humanité.

 

Les premières traces écrites se trouvent dans le Code d’Hammourabi, probablement avant, qui condamne les puissants qui abusent les faibles. Les philosophes Grecs traitent largement de la dignité de l’homme dans leurs œuvres. Tous les spécialistes sont d’accord sur le point suivant : la phase majeure de l’évolution des droits de l’homme est le message délivré au monde par le Christianisme, qui enseigne, pour la première fois, que les hommes sont frères, que l’humanité est une, que les hommes doivent s’aimer et se respecter, qu’ils ne doivent pas distinguer entre les nations, car toutes doivent obéir aux mêmes principes (« Il n’y a plus de Juifs, il n’y a plus de Romains, il n’y a plus de Gentils ; tous les hommes sont frères », disent en substance Saint Paul et les pères de l’Église).

 

Dans l’histoire de l’Europe, l’Angleterre est l’un des premiers pays, à avoir accordé d’une manière solennelle, par des textes de lois, des garanties politiques et judiciaires à ses citoyens (la Grande Charte date de 1215 ; l’habeas corpus de 1679 ; le bill of rights de 1689 …). Tandis que les libertés de pensée, de croyance et de parole sont interdite en France, les protestants, sous Louis XIV, vont exprimer la liberté de pratiquer leur religion aux Pays-Bas et dans les Principautés allemandes ; les écrivains et philosophes publient leurs ouvrages à la Haye…

 

La déclaration d’indépendance des Etats-Unis, texte fondamental, publiée en 1776, treize ans avant la révolution française, énonce précisément les principes que la France prétend avoir inventés. Le fameux article premier de la déclaration française, entre autres (tous les hommes …) est un copier-coller de la déclaration américaine de 1776, qui énonce : « tous les hommes sont créés égaux … les gouvernements sont établis par les hommes pour garantir ces droits, et leur juste gouvernement émane du consentement des gouvernés ».

 

L’égalité des citoyens devant la loi, la souveraineté du peuple ne sont donc en rien une invention de la France.

 

Plus important, pour nous Bretons, qui avons été si malmenés par la France : nos juristes, éminents, dans leurs remontrances aux rois de France, puis dans leurs cahiers de doléances ont exprimé, bien avant la déclaration de 1789, ce que sont les droits des êtres humains, d’une manière fort claire.

 

En réalité, lorsqu’il s’agit de consacrer dans les lois les libertés fondamentales, davantage encore lorsqu’il s’agit de les appliquer, la France est largement en retard sur les autres pays. Il est aisé de dresser la liste comparative du vote des lois consacrant juridiquement les droits de l’homme dans les différents pays d’Europe et d’Amérique. La Hollande abolit l’esclavage en 1792, la France en 1853 ; le droit de vote est accordé aux femmes en 1917 au Canada, 1918 en Allemagne, 1920 en Islande, 1930 en Turquie ; en France les femmes acquièrent ce droit … en 1944 ! Il en est de même pour toutes les autres libertés (de s’associer, de former des syndicat, de publier ou de diffuser librement, etc.). Dans tous les cas, à de rares exceptions près, la « patrie des droits de l’homme » est largement devancée par au moins plusieurs pays : l’imposture est manifeste.

 

On invente des slogans : l’œuvre de la révolution en faveur des libertés est tellement importante, qu’il est normal de passer sous silence ces « bavures » de la révolution, qui ne sont que bagatelles. « La révolution est un bloc », déclare Clémenceau : le passif doit être négligé, compte tenu de l’immensité de l’actif. L’actif prétendu : l’héritage de la France est un enrichissement incommensurable pour l’univers : la France « a enseigné la Liberté aux Nations » (!) ; en jetant à bas l’arbitraire des rois, elle a apporté le message universel des lumières, et a sorti l’humanité de l’ombre et de l’obscurité : voilà pourquoi elle a le droit de se proclamer le phare du monde.

 

 

LA NOUVELLE RELIGION DE L’ÉTAT FRANÇAIS.

 

Quelques postulats simplistes couronnent l’édifce : la France, non seulement a inventé les libertés universelles, elle est la première en tout ; elle a tout inventé, tout découvert, elle est un modèle pour tous, elle est digne d’être la lumière de l’Univers :

 

La langue française est la plus belle, la plus musicale, la plus mélodique, la plus suave, la plus riche, la plus subtile, la plus fne pour exprimer les nuances de la pensée. Voltaire, inconscient de l’absurdité de son propos, dit qu’elle est la plus propre à la conversation : de sa part, ce n’est pas étonnant : c’est la seule langue qu’il parle ! Rivarol écrit : « La syntaxe française est incorruptible ; de là résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue ; ce qui n’est pas clair n’est pas français ». « La langue française a gagné toute l’Europe ; chaque jour, elle répand ses bienfaits sur le Monde ; elle est digne d’être parlée par tous les humains ». « Un peuple libre ne peut parler que la même langue » ; pire : « le français est la langue de la liberté ».

 

La littérature française est la plus riche, la plus inventive, la plus subtile, la plus variée, la plus expressive… Que sont Shakespeare, Cervantes, Goethe, Dante… à côté des Molière, des Racine, des Malherbe, des Boileau, des Bossuet et autres ? Des nains !

 

La peinture, la sculpture, l’architecture aussi sont dignes des plus vifs éloges. On ne nie pas que l’Italie ait produit quelques chefs-d’œuvres. Mais Raphaël, Léonard de Vinci, Fra Angelico peuvent-ils se comparer aux Lebrun, Philippe de Champaigne, Poussin, Mansart ?

 

La cuisine, cela est admis universellement, les vins français, le Champagne, si souvent imités, jamais égalés, sont les meilleurs du monde.

 

Il n’est pas jusqu’à la haute couture qui ne soit exaltée, comme la première du monde : les Italiens, les Anglais ne savent pas dessiner des modèles, couper, tailler, comme les couturiers français … Le monde entier vient prendre des cours d’élégance et de maintien à Paris, capitale de la mode, du raffinement des mœurs, et de la distinction.

 

L’histoire est « revisitée », sur le fondement de manuels offciels – dont celui de Lavisse –, qui enseignent aux enfants des choses étonnantes. L’ancêtre de la France… était la Gaule (« En ce temps-là, la France s’appelait la Gaule », apprend-on dans les écoles primaires, jusqu’en .. 1960). Certains pensent que la France n’a pas de commencement, qu’elle a toujours existé, y compris avant les débuts de l’histoire ; on connaît la phrase célèbre du général de Gaulle, lui aussi élevé dans cette philosophie : « La France vient du fond des âges ». La naissance de la France, pour d’autres, est le baptême de Clovis, vers l’an 500, près de mille ans avant qu’il soit véritablement question de la France et des Français !

 

Ces vérités officielles, qu’il n’est impossible de contester, font l’objet d’un enseignement systématique dans les écoles, ou les jeunes élèves, dociles, s’imprègnent de la supériorité éminente de la France dans tous les domaines. Leurs jeunes cerveaux sont friables et fragiles, ils croient ce qu’on leur dit, sans avoir l’idée que tout cela est un catéchisme conçu pour les endoctriner, un tissu d’inexactitudes. C’est un authentique lavage des cerveaux.

 

Dès lors, la France est investie d’une mission universelle : diffuser son message partout. Cela va devient un leitmotive. La langue française est « la langue de la liberté » ! Elle doit devenir la langue de l’humanité toute entière ! L’« hystorien » Michelet, qui a beaucoup œuvré pour accréditer ces fables, écrit la phrase que voici, dans le journal Le Peuple, en 1846 :

 

« Le jour où, se souvenant qu’elle fut et qu’elle doit être le salut du genre humain, la France s’entourera de ses enfants, et leur enseignera la France comme foi et religion ».

 

Les Français ont perdu la tête ! Le roman national français, enseigné dans les écoles – surtout à partir de la troisième république, est une imposture monstrueuse.

 

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L’ASSASSINAT DE LA BRETAGNE ET SES CONSÉQUENCES .

 

Dès 1789, la France s’emploie à détruire la Bretagne, de toutes les manières possibles.

 

LA BRETAGNE EST DÉTRUITE EN TANT QU’ENTITÉ POLITIQUE

 

Civilisation antique, pourvue d’une culture spécifque, avec un sentiment d’appartenance très fort, bien qu’annexée par le royaume de France depuis 1491, bien qu’ayant souffert des rois français, la Bretagne avait réussi, après le règne sanglant de Louis XIV, mort en 1715, à retrouver le droit de s’administrer elle-même, cela jusqu’à 1789 inclusivement. Elle gérait ses fnances avec économie ; son opposition acharnée à l’oppression de la Cour de France lui avait permis de maintenir un niveau d’imposition de moitié inférieur à celui appliqué dans le royaume des Français.

 

En 1789, divisée en départements, la Bretagne disparaît de la carte politique. Son antique parlement – les « États de Bretagne » – est supprimé. Elle perd tout droit de regard sur la législation appliquée sur son territoire, le droit de voter ses impôts, de gérer ses recettes fscales et son économie, ainsi que de s’administrer elle-même. Dirigée par les fonctionnaires français chroniquement incompétents, nommés par les ministères centraux, tous les postes importants sont attribués à des Français. Privée de toute initiative, de rien décider par elle-même, elle s’étiole et s’enlise. Elle avait commencé à dépérir à partir du moment ou les bureaux de Colbert et de Louis XIV s’étaient emparés de son économie, l’avait pressurée d’impôts illégaux, avaient saboté son économie en l’empêchant de commercer librement avec ses alliés commerciaux traditionnels, en particulier l’Angleterre. Les gouvernements français du 20ème siècle la transforment, par leur incompétence, en Ploukistan occidental de l’Europe. Les préfets jouent à la fois le rôle de courroies de transmission – toutes les décisions sont

 

prises à Paris –, d’espions qui surveillent et dénoncent, et de pères fouettards. Les écoles et le clergé font l’objet d’une surveillance attentive. (Rien n’a changé : aujourd’hui, toutes les fonctions électives (celles de députés et des sénateurs, en particulier), sont « pré-sélectionnées » par les états-majors parisiens, les postes sont distribués par les clans politiques qui se partagent le pouvoir à Paris ; ce système suscite la risée : cette pré-sélection, qui ne tient aucun compte des compétences, est empoisonnée par la soumission quasi-aveugle de tous ceux qui veulent accéder à une fonction politique).

 

LA BRETAGNE EST DETRUITE EN TANT QUE NATION.

 

Les « révolutionnaires » de Paris ont décrété qu’il n’y a, dans le territoire qu’on va dénommer « l’hexagone », qu’une nation : cette nation est unique, exemplaire, elle doit devenir le moule unique et universel, et servir d’exemple au monde entier. C’est une création idéologique, entièrement artifcielle. Toutes les nations périphériques, plus anciennes que la nation française pour plusieurs d’entre elles, sont niées, néantisées, interdites d’exister : les Basques, les Flamands, les Béarnais, les Corses, les Savoyards. Les Français, par l’effet d’une bouffssure qui se développe à la faveur de l’enseignement du complexe de supériorité qu’on leur inculque dans les écoles, se transforment en nationalistes furieux, imbus d’un sentiment de mépris qui, aujourd’hui, juste retour des choses, fait rire à leurs dépens.

 

La Nation bretonne, la plus antique avec celle des Basques, parce qu’elle est la plus puissante de ces nations périphériques qui jouxtent la France, parce qu’elle a été en guerre contre ce pays étranger qu’est le royaume de France pendant plusieurs siècles, parce qu’elle a résisté de toutes ses forces depuis son annexion en 1532 jusqu’à la prétendue révolution de 1789, parce que sa culture la distingue d’une manière irréductible d’avec celle de la France, est particulièrement persécutée, stigmatisée : pour assimiler ce vieux pays, il n’existe qu’un moyen : en détruire toutes les composantes.

 

Le pays autoproclamé des droits de l’homme se livre donc sur cette nation, à des actes qui dépassent l’abomination.

 

Là où le nationalisme français est une éminente vertu, le nationalisme breton devient un crime, ce mot étant utilisé ici sans exagération. Au nom du nationalisme français, la France s’autorise à conquérir de très vastes territoires, souvent à dépouiller les indigènes de leurs terres, ou les acheter, sous contrainte,

 

pour des prix absurdement préjudiciables (en Algérie, 300 000 hectares changent de mains sous l’effet de cette politique). Même si l’œuvre coloniale comporte des éléments positifs par ailleurs – ce qui est indéniable -, elle est à base de sentiment de supériorité du colonisateur, et de mépris des indigènes. Le culte du nationalisme français est enseigné offciellement dans les écoles françaises, jusqu’à une période très récente.

 

L’un des auteurs du présent rapport, avait, dans sa jeunesse, été endoctriné avec tant de répulsion et de dégoût contre ceux qu’on nommait les « nationalistes bretons », qu’il disait : « Qu’on m’en montre seulement un : je le fusillerai ». Il est aujourd’hui mieux que Furet, mieux qu’ Ozouf, et bien d’autres, qui ont fait leur mea culpa. Sur sa carte de visite, il a écrit « M. L., nationaliste breton ». Aujourd’hui encore, taxer les Bretons de nationalistes est une injure.

 

 

LA LANGUE ET LA CULTURE SONT L’OBJET D’UN ASSASSINAT ORGANISÉ .

 

La langue bretonne, très subtile, beaucoup plus ancienne que le français, est non seulement dévalorisée d’une manière outrancière, elle est insultée.

 

Ce n’est pas une langue : c’est un jargon, un idiome, un patois, un dialecte corrompu, un baragouin, un charabia, un instrument de dommage et d’erreur. Ceux qui l’utilisent ne parlent pas, ils « patoisent », ils « baragouinent », ils « déblatèrent », ils « parlent vicieusement ».

 

Cet idiome est un reste des cavernes de Cro-magnon, une séquelle de la préhistoire, un « dernier reste de la féodalité », un langage de sorciers, une « relique barbare et arriérée d’un autre âge ». Il obscurcit et engourdit la pensée, prolonge l’enfance de la raison et la vieillesse des préjugés, empêche de raisonner, de comprendre, d’assimiler les idées nouvelles, en particulier les « idéaux » révolutionnaires, la démocratie, la République. C’est, dit Hugo, « une tombe pour la pensée ». Il est d’ailleurs, à l’oreille, hideux, inélégant, grossier, guttural, imprononçable, et ne peut l’être qu’au prix de grimaces, et de contorsions du visage et du corps. Cette « grande vaincue de l’histoire » (sic), selon les « sçavants » français qui n’en comprennent pas le premier mot, décrète qu’elle n’a produit aucune poésie, aucune littérature, aucune œuvre littéraire de valeur. Il serait impossible que cela soit, puisqu’il n’y a pas de grammaire bretonne (!). Les prêtres, qui continuent à l’utiliser pour prêcher (c’est la seule langue parlée et comprise dans les diocèses de l’Ouest), sont particulièrement visés. Ils se servent de ce jargon infâme pour maintenir les Bretons dans leurs « superstitions religieuses », pour les asservir, pour faire entrer dans leurs pauvres crânes de demeurés des idées perverses, pour « les fanatiser », pour « chasser des têtes bretonnes les idées de liberté ». etc. Ils deviennent des « sorciers », des « ratichons », des « calotins bretons ensoutanés ».

 

Ces insultes se prolongent jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

 

Dans l’administration, dans les écoles, la langue antique est péremptoirement interdite. La France met en place un système médiéval de persécutions, digne de l’Inquisition, et de sanctions à l’encontre de tous ceux qui entendent perpétuer la culture qui, jusqu’alors, avait été, pour les lettrés, un sujet de fierté. Des escouades d’instituteurs français sont envoyés dans les écoles bretonnes, avec des directives précises réitérées par les préfets et les sous-préfets : « assassiner la langue bretonne », « éradiquer totalement l’idiome local », (de nombreux textes et directives ministérielles accablantes sont conservés, cette politique étant initiée, surveillée, amplifée depuis Paris) ; « la corrompre, afin qu’on ne le comprenne plus » (sic), interdire, manu militari au besoin, de parler breton (des gendarmes rendent parfois visites aux parents dans les fermes, pour les intimider), infliger des punitions aussi vexantes que possibles aux enfants, sinon aux parents, qu’on culpabilise chaque fois que cela est possible.

 

Les prêtres, curés et religieux, qui prêchent dans la langue nationale bretonne, la seule qui soit comprise, sont privés de leur salaire (la séparation de l’église et de l’État n’intervient qu’en 1905). Dans les écoles, les enfants sont terrorisés. On les montre du doigt, on rit d’eux lorsqu’ils confondent un terme français avec un terme breton ; on les entraîne à se moquer des autres ; on les isole au piquet, on leur donne des coups de règle sur les doigts, des gifles, voire coups de pied ; on les punit lorsqu’on les surprend à parler breton dans la cour ; on accroche à leur cou un objet infamant tel qu’un sabot, une corne de vache, ou tout autre objet ridicule. Dans certaines écoles, fait criminel pour ceux qui s’en sont rendus coupables, on accroche au cou de ces malheureux l’ardoise d’infamie : « Breton = cochon ». (Cette dernière pratique a marqué les esprits, d’une manière définitive, les Bretons ne l’oublieront pas, et ne la pardonneront jamais).

 

Une autre ignominie est inventée : la culture de la délation. L’enfant surpris à parler le breton, conserve le « symbole » infamant au cou, jusqu’au moment où il réussit à dénoncer à l’instituteur un autre délinquant. Certains n’osant rentrer chez eux, attendent la nuit, et contournent le village. Les parents, conditionnés, infligent de nouvelles punitions à l’enfant, après le coucher du soleil. Ces faits sont attestés par des témoignages accablants.

 

Les prêtres sont l’objet de sanctions graves : avertissements, suspensions, blâmes, privations de salaire (la loi de séparation de l’église et de l’État n’est votée qu’en 1905). Le ministère Combes invente le concept « d’usage abusif du breton », pour empêcher qu’il ne soit utilisé dans les églises : c’est un abus, punis de sanctions sévères, pour un breton, de parler la langue que ses ancêtres utilisent comme seule langue depuis 2000 ans.

 

Le pire, sans doute, dans ce pays traditionnellement très religieux : on prive les enfants de confirmation, et même de communion, s’ils ne connaissent pas suffisamment le Français. La langue du colonisateur, dénommée « langue nationale » dans un pays qui en en possède une, bien avant les français, autorise les plus zélés à traiter le breton de « langue étrangère », sur leur propre territoire (!).

 

Des journalistes, des hommes politiques connus, que l’on avait cru sains d’esprits, préconisent des mesures extrêmes : « Il faut frapper les curés » ; « tapons dessus, de toute la rigueur des lois, de tous les poings des gendarmes » (La Lanterne) ; « il faut prendre des mesures énergiques, sans hésiter » ; « il faut utiliser des commissaires de police courageux, des préfets, des magistrats, des fonctionnaires républicains pour entreprendre la colonisation de la Bretagne » (!); « il faut faire totalement disparaître la langue bretonne » (de Monzie, ministre, 1925) ; « la seule réponse, c’est d’emprisonner tous ceux qui formulent les revendications linguistiques bretonnes » (Albert Dalimier, ministre du travail, 1932).

 

Détail abominable : la « Déclaration Universelle des droits de l’Homme », pendant qu’on procède à un véritable lavage des cerveaux, est enseignée par « la » république, qui détient tous les pouvoirs, dans les écoles. Les enfants n’ont d’autre solution que de croire ce qu’on leur enseigne. On les a tellement infériorisés, tellement convaincus qu’ils appartiennent à une race de sous- débiles, qu’ils regardent la lumière française comme étant leur planche de salut. Le drame qu’ils vivent est affreux.

 

Les résultats de cette politique sont spectaculaires. En 1850, à l’exception des villes, toute la moitié ouest de la Bretagne est encore bretonnante. En 1850, 160 communes du Finistère sur 160 parlent le breton. On dénombre à l’époque 1,6 million de locuteurs. En 1940, la langue de communication, dans les campagnes bretonnes, chez les marins, chez les artisans, les commerçants des villages et des petites villes, est le breton. En 2000, ce chiffre est tombé à zéro.

 

En 2008, les efforts de la France ont abouti à un résultat inespéré pour un colonisateur : il reste 200 000 locuteurs bretons, tous âgés. Pour entretenir l’illusion, et perpétuer l’hypocrisie, la France a « autorisé » la création de quelques classes bilingues, mais freine de toutes ses forces en s’opposant à toute progression de la langue nationale. Après un simulacre de débat au Parlement, elle a fait semblant d’autoriser les langues régionales, ce qui est fermement démenti sur le terrain. La politique de la France est l’éradication totale du breton.

 

 

L’HOMME BRETON EST RÉDUIT AU RANG D’UN ANIMAL .

 

Ce qui se produit ici est insupportable. Les pires adjectifs, les pires formules sont utilisés pour décrire l’homme breton, y compris par ceux que l’on dénomme aujourd’hui les « grands écrivains » : Victor Hugo ; Honoré de Balzac, Gustave Flaubert, Posper Mérimée, Émile Zola et d’autres, traînent ce peuple de ploucs et de bouseux dans la boue.

 

Les Bretons sont une race inférieure. Ils sont, par nature, paresseux, sales et puants ; dans les villages, les enfants jouent dans la fange avec les cochons ; une mère n’y reconnaît pas ses petits : il n’y a pas de différence entre eux ; certains Français se demandent s’ils sont des êtres humains ; d’autres consentent à les situer quelque part entre les animaux et les hommes ; le paysan breton, dit Hugo, « vénère d’abord sa charrue, sa grand-mère ensuite ; il aime ses poux » (citation littérale).

 

L’intellect du Breton celui des animaux ; il devient le prototype de l’arriéré mental, de l’idiot congénital. Il a un âge mental infantile, cela est dû à la dégénérescence de cette race. « On se demande, précise encore Hugo, si cet aveugle peut accepter la clarté ».

 

Les hommes qui profèrent ces horreurs – inscrites d’une manière indélébile dans la conscience des Bretons –, incultes, ignorent que ce pays, qui a ensemencé toute l’Europe au moyen âge par sa mythologie et sa spiritualité, tant religieuse que profane a toujours produit des hommes de lettres, des poètes, des juristes, de grands écrivains. Parmi ceux que la France s’est appropriée, comme faisant parti des leurs écrivains, alors qu’ils ne sont pas Français, qui ont conquis une audience internationale : le théologien Abélard, l’un des plus grands de son temps ; Chateaubriand, Victor Hugo (breton par sa mère), Renan, Lamennais, et tant d’autres.

 

 

L’HISTOIRE DE LA BRETAGNE EST TOTALEMENT SUPPRIMÉE, SCOTOMISÉE .

 

Les animaux n’ont pas d’histoire, les sauvages non plus. Selon les criminels de Paris – et les programmes scolaires qu’ils imposent –, la Bretagne n’a jamais existé, elle n’a jamais eu de souverains indépendants. De tout temps, elle fut, dit-on, une « région » française, mais rebelle.

 

Les jeunes Bretons sont tenus strictement à l’abri de savoir ou d’imaginer que le peuple auxquels ils appartiennent a eu son histoire nationale. La seule chose qui filtre dans l’enseignement des lycées et collèges – il est difficile de croire ce que nous écrivons ici – tient en quelques phrases : « les Bretons eurent autrefois une Duchesse, dénommée Anne de Bretagne ; elle portait des sabots de bois (d’où la célèbre chanson, un “tube” en France : Anne, Duchesse en sabots) ; elle épousa le roi de France, dont elle tomba amoureuse (!), Charles VIII ; en conséquence, elle apporta en dot la Bretagne à la France ».

 

Aucun autre élément n’est fourni, pendant toutes leurs études, aux élèves des lycées et collèges. Les Bretons ignorent donc, par la volonté délibérée de l’État colonisateur, qui ils sont, qui furent leurs ancêtres, ce que sont leurs racines, encore moins qu’ils eurent un passé national prestigieux, sûrement pas que la Bretagne est devenue française par invasion, par violation du droit, et par destruction. Les signataires du présent rapport sont tous dans cette situation. Ils n’ont appris leur passé qu’une fois sortis de l’école, parce qu’un jour, le hasard a mis entre leurs mains l’une des rares histoires publiées sur la Bretagne, diffusée d’une manière confidentielle dans de rares librairies. Les grands héros de l’histoire bretonne sont « gommés », rayés des cadres ; Nominoé, le roi Salomon, Anne de Bretagne ? Pierre Landais, le Richelieu breton ? Comment les Bretons connaîtraient-ils ces personnages auxquels le pays occupant ne reconnait aucune existence ? La Bretagne était française de tous temps ; province crottée, elle a été élevée à la civilisation parce que la France a daigné la ramasser dans le ruisseau : c’est à peu près tout ce que les Bretons savent de leur passé lorsqu’ils sortent du lycée.

 

 

 

La NÉVROSE BRETONNE D’ACCULTURATION .

 

L’étude des névroses collectives a été induite, en particulier, par les sociologues et les historiens qui se sont penchés sur les dégâts mentaux induits par l’acculturation forcée des populations Amérindiennes par les Espagnols. Cette pathologie concerne un grand nombre de nations, jadis libres.

 

Sous l’effet de la pression colossale qui est exercée par l’entourage, l’école, les livres, la radio, les instituteurs, les professeurs, les parents eux-mêmes, tant par le non dit que par ce qui est suggéré ou explicitement exprimé, l’enfant se met à détester tout ce qui lui rappelle l’infériorité de sa condition : ce patois hideux que parlent ses parents et son entourage, ces costumes de ploucs et ces coiffes d’un autre âge, ces mœurs résolument non distinguées, les tournures bretonantes qui infectent le beau langage français, qu’on lui présente comme étant le modèle universel. Il n’est rien, il le sait, il intériorise le modèle mauvais forgé de toutes pièces par le colonisateur. La névrose d’acculturation est à base de honte de soi.

 

Le phénomène diffuse, et gagne l’entourage. Les grands-parents, qui ne parlent ni ne comprennent le français – dans les campagnes en tout cas –, sont mis à l’écart, on ne leur adresse pas la parole : ce sont des ploucs, on se gausse de leur maladresse et de leur timidité, on ne voudrait certes pas leur ressembler. Un fossé culturel se crée entre les générations : les jeunes, élevés dans la civilisation qu’on croit belle du colonisateur ; les vieux, qui paraissent pitoyables et arriérés. Cela peut aller très loin : on a vu, dans les lycées et collèges, des enfants avoir honte de rencontrer au parloir leur propre mère, à cause de son accent rocailleux, de sa coiffe en dentelles, de son habitus de femme plouque, et prétexter l’étude ou le travail pour ne pas montrer ce spectacle à ses camarades.

 

Au niveau individuel, les dégâts sont considérables. Les Bretons de ces générations sont à l’image de ce qu’ont été les Juifs pendant des millénaires, les colonisés, les esclaves : timides, honteux d’eux-mêmes, des êtres convaincus de leur infériorité native. Au niveau de la nation, c’est pire : celle-ci, jadis conquérante et glorieuse, est désormais honteuse d’elle-même. Elle va jusqu’à collaborer – en toute bonne foi – avec l’occupant pour « désincruster » ce qui reste des mœurs dont elle a été convaincue qu’elles sont préhistoriques. La créativité s’étiole au niveau collectif, la nation ne produit plus rien : la « ploukistanisation » devient effective ; les natifs, guère en situation de comprendre ni d’analyser ce qui leur arrive, comme les esclaves élevés dans une situation qu’on leur a appris à accepter, accompagnent ou précèdent le mouvement sans le critiquer.

 

La guérison est au bout du chemin : c’est de renouer avec ses racines, accepter son histoire, critiquer et prendre ses distances avec ce qui s’est passé, et repartir dans une autre direction. La Bretagne est entrée dans cette phase.

 

 

 

L’AMPUTATION DU TERRITOIRE NATIONAL .

 

La France a été, au sens le plus vulgaire du terme, un pays nationaliste totalitaire. Elle a exalté son ego national d’une maniére honteuse, pathologique. Elle a transporté ses armées dans les cinq continents, envahi des peuples nombreux, conquis un empire colonial de dix millions de kilomètres carrés, soit vingt fois sa propre superficie. Elle a eu pour prétention d’apporter « la » civilisation – la sienne, bien sûr –, au monde, et de se considérer comme le critère de l’Univers.

 

En 1941, estimant n’en avoir pas assez fait, le régime collaborationniste de Vichy décide, à la faveur d’un « redécoupage » administratif du « territoire », de créer une région artificielle, incluant la Loire Atlantique, qui est ainsi détachée du territoire historique national des Bretons.

 

Les noyades de Carrier, les colonnes infernales de Turreau, les crimes de Westermann n’ont donc pas suffi. La France, poursuivant par un processus interne sa colonisation, a cru pouvoir détacher de la Bretagne historique son joyau, pour l’intégrer dans une région fantoche, dénommée « Pays de la Loire ». La cause de ce qui a été présenté comme un « redécoupage » du territoire français : alors que la France a pactisé et collaboré avec l’ennemi pendant plusieurs années, alors que son chef s’est rendu à Montoire pour serrer la main de Hitler, a réalisé tout d’un coup, quelques dizaines – quelques centaines de Bretons peut-être – s’étant tournés vers les Allemands, par l’espoir illusoire de retrouver leur liberté – a puni toute la Bretagne, ayant découvert que, malgré les siècles écoulés, malgré les persécutions et les crimes accomplis dans ce pays, les Bretons n’étaient pas devenus des Français.

 

La Loire, donc, continue à être la baignoire nationale de la sottise française, le fleuve révolutionnaire des inepties de sa philosophie archaïque et anachronique. La Loire-Atlantique, ainsi, est pour les Bretons, au sens le plus fort, le Tibet de la France.

 

 

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LOUIS MELENNEC, docteur en droit et en médecine, diplômé d’études approfondies d’histoire moderne, Ex-consultant près le Médiateur de la République, candidat à sa succession en 1998.

 

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