LA BRETAGNE SANS LA FRANCE : DAVANTAGE QU’UNE LIBERATION : UNE BENEDICTION .

 

GENOCIDE ARMENIEN, GENOCIDE BRITO – VENDEEN : DU NOUVEAU : LA

VERITE HISTORIQUE EST EN MARCHE; LA FRANCE NE PEUT PLUS MENTIR, NI

ARRÊTER LA REVELATION AU MONDE DE L’HORREUR DU GENOCIDE BRITO –

VENDEEN DE 1793 et de 1794.

 

REYNALD SECHER A L’HONNEUR  pour son livre : VENDEE, du GENOCIDE au MEMORICIDE  publié aux éditions du Cerf, à Paris, en 2011.

 

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Un proverbe chinois dit que celui qui parle vrai, et qui ose dire la vérité, est nécessairement coupable. Les Bretons se sont défendus avec acharnement jusqu’en 1789. A partir de cette année calamiteuse et affreusement meurtrière, on leur a écrasé la tête, pendant plus d’un siècle et demi. Ils ont courbé le front, ce qui était inconnu dans leur civilisation. Ils l’ont relevé : les coupables sont désormais connus, ils sont désignés par leur nom : dire la vérité est aujourd’hui la fierté des Bretons.

 

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LETTRE AU PREMIER MINISTRE ET AU GOUVERNEMENT TURCS .

 

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 LE DOCTEUR LOUIS MELENNEC

Ex Consultant près le Médiateur de la République française

à

MONSIEUR L’AMBASSADEUR de TURQUIE Tashin BURCUOGLU

MONSIEUR LE PREMIER SECRETAIRE Ali ONANER

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16 avenue de Lamballe    PARIS  (75016)

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OBJET : Génocide arménien, génocide breton et vendéen

 

A PARIS, le 15 octobre 2012

 

Monsieur l’Ambassadeur ,

Monsieur le Premier Secrétaire,

 

 

Nous, Bretons, avons le devoir impératif de sauver notre Pays, la Bretagne, du suicide collectif de la France, dont l’incompétence effarante, la lâcheté de ses dirigeants sont les cause principales.

Pour la France, LE PROCESSUS EST DESORMAIS IRREVERSIBLE : ce pays est virtuellement perdu, il ne pourra JAMAIS SE RETABLIR. On le lui a dit et répété depuis au moins quarante ans, il n’a rien compris : qu’il COULE, DONC.

 

Pour nous, il est encore temps d’agir : nous l’avons démontré tout au long de notre histoire, NOTRE FOI EN NOTRE AVENIR EST INTACTE, et contrairement à nos voisins de l’Est, nous saurons, avec la plus grande fermeté, accepter ceux qui sont dignes de partager nos valeurs, et exclure sans aucune faiblesse tous ceux qui violeront nos lois, sans rémission, et sans espoir pour eux de retour.

 

Vous rappelant nos correspondances des mois de janvier et mars 2012, à la suite de mes démarches auprès du Premier Ministre et du Gouvernement Turcs (confere : Mélennec, ABP, lettre à l’Ambassadeur de Turquie), demandant à votre Parlement de voter une loi reconnaissant le GENOCIDE PERPETRE, DANS DES CONDITIONS ATROCES, par les armées françaises en BRETAGNE et en VENDEE, en 1793 et en 1794, je vous adresse, dans l’attente de nouveaux documents, l’article publié par  » TURQUIE NEWS « , qui résume toute l’affaire.

Vous ne pouvez ignorer que M. François HOLLANDE a annoncé son intention de reprendre ce projet, de faire reconnaître par le Parlement français le génocide arménien, et de punir de sanctions sévères tout citoyen français qui nierait ce génocide.

NOUS, BRETONS, n’entendons ABSOLUMENT PAS que de nouveaux débats parlementaires se déroulent en France, sans que soit solennellement reconnu par la France les ATROCITES commises en Bretagne par ce pays qui nous a colonisés, notamment le massacre de nos armées nationales par les Français, lors de la guerre d’invasion de Notre Pays le 28 juillet 1488, à Saint-Aubin-du-Cormier (6000 morts), les massacres perpétrés par les armées de LOUIS XIV en 1675 (plusieurs milliers de morts), les dizaines de milliers de personnes innocentes assassinées par les armées sauvages des Français en 1793 et en 1794.

Dans la seule ville de Nantes, notre capitale historique et charnelle depuis près de 1000 ans, 4800 personnes furent NOYEES dans la Loire, dans des conditions qu’on n’ose évoquer sans frémir d’horreur.

Au nombre des morts que nous mettons au passif de la France, les 200 000 jeunes bretons enrôlés malgré eux dans les armées françaises durant la guerre franco – allemande de 1914 – 1918, qui occupent une place permanente et douloureuse dans nos mémoires. Ces morts tragiques, que la France désignait jusqu’à ces dernières années – par ironie sans doute -, sous le vocable de MORTS POUR LA FRANCE, sont aujourd’hui, à la suite d’une revisitation de notre Histoire Nationale, désignés comme des MORTS PAR LA FRANCE.

Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que, cinq siècles après l’invasion de la Bretagne par la France, la honteuse annexion de 1532, les procédés que la France a mis en oeuvre avec un acharnement inoui pour extirper de nos têtes la fierté d’être Bretons, notre sentiment national d’appartenance n’a jamais été aussi puissant, et que, pas davantage que les Ecossais et les Gallois, nous n’acceptons d’être traités de  » Français « , ce qui, pour nombre d’entre nous, constitue une INJURE.

Depuis nos échanges du début de cette année 2012, la presse française a révélé un autre génocide perpétré par le France au Cameroun, l’une de ses colonies d’alors en Afrique. Il s’agit bien d’un génocide, car TOUTE LA POPULATION CONCERNEE DEVAIT ÊTRE PASSEE PAR LES ARMES. Je vous adresse par courrier séparé les articles parus à ce sujet dans la presse française (Le Monde, Le Figaro …). L’affaire a été étouffée, personne n’en parle plus, en tout cas pour le moment. Il est essentiel, pour la vérité et pour notre honneur, que vous soyez informés de celà.

La présente a pour objet de vous transmettre L’INVITATION, au nom de M. Reynald SECHER (voir la biographie de M. SECHER dans Wikipédia, accessoirement ma propre biographie, également dans Wikipédia), l’historien immense qui a eu le courage, après de longues années de travaux, de soutenir en Sorbonne, devant un jury prestigieux (M.M. Chaunu, Tullard, Jean Meyer ….), une thèse extrêmement motivée, par laquelle nous sommes aujourd’hui informés de cet épisode horrible, que l’Etat français a tenté de dissimuler, sans succès heureusement, grâce à lui.

Le mercredi 17 octobre 2012, à 18 heures 30, M. SECHER sera honoré pour ses travaux, et pour les services qu’il a rendus à TOUS LES BRETONS COMME A TOUS LES CITOYENS DU MONDE, par les Gouvernements de la Fédération Wallonie – Bruxelles et de Wallonie, ainsi que par l’Association Nouveaux Droits de l’homme, au siège de la Délégation Générale de Wallonie – Bruxelles, sise au 274 boulevard Saint Germain, Paris (75007).

Je vous transmets à cette fin ma propre invitation.

Bien entendu, je serai présent.

Je vous remercie de vouloir bien transmettre la présente à M. ERDOGAN, et au Président de votre Parlement, afin que bonne suite soit donnée aux démarches déjà entreprises.

Une invitation est également adressée à M. l’Ambassadeur et à madame la Première secrétaire de l’Ambassade de Hongrie, 5 square de l’avenue Foch, à Paris (75116) : comme vous le savez, par l’action de la France et de Georges Clémenceau, la Hongrie a été amputée, par le Traité dit de Trianon, en 1920, de 72 pour 100 de son territoire. Je sais à quel point la blessure infligée injustement à la Hongrie saigne encore d’une manière très douloureuse : ce sont des choses que nous, Bretons, connaissons et comprenons parfaitement, notre territoire national étant toujours amputé, par le même pays, de sa capitale historique, et de la région qui l’entoure.

 

 Recevez, monsieur l’Ambassadeur BURCUOGLU, monsieur le Premier Secrétaire ONANER, l’assurance de ma parfaite considération.

 

 

 

LOUIS MELENNEC, docteur en droit et en médecine, DEA d’histoire, ex – consultant près la Médiateur de la République française.

 

La présente lettre est publiée in extenso dans le blog de Louis Mélennec (politique et actualités). Elle est adressée aux destinataires de notre chronique sur le racisme, l’esclavage, le colonialisme, afin que, l’histoire qui leur a été enseignée étant fausse, ils soient informés, sans fatigue pour eux, car ce sont d’autres personnes qu’eux -mêmes qui ont consacré des années de leur vie à décrypter des archives et des évènements dont ils n’ont jamais entendu parler.

 

Les 65 membres du Conseil municipal de Nantes sont rendus individuellement destinataires de la présente, y compris M. Jean – Marc AYRAULT, conseiller municipal, ancien maire. Ce dernier ayant fait part ces derniers jours d’envisager le versement de réparations aux anciennes colonies françaises, pour cause d’esclavage – non sans avoir été rabroué par M. François HOLLANDE -, il lui est demandé de préparer de son propre gré un mémorandum pour la Bretagne, pour cause des dégâts colossaux perpétrés par la France dans notre pays; depuis 1532, génocide et massacres compris. Nous y apporterons nous – mêmes les corrections qui s’imposeront.

Les Bretons qui lisent cette chronique sont priés de la multiplier partout, par l’envoi à ceux qu’ils considèrent comme leurs  » élus « , fussent-ils agités de tremblements de peur, qu’eux seuls s’infligent à eux – mêmes. Bien sûr, leurs deux principaux  » quotidiens subventionnés « , sont une cible à ne jamais épargner, quelque précaution qu’ils puissent prendre pour feindre d’amorcer un revirement de leur politique éditoriale, qui les situent au niveau de la  » PRAVDA  » du régime de l’URSS : ils auront un jour à rendre compte de leurs actes de désinformation, contraires à toute éthique.

 

LECTURES INDISPENSABLES :

 

– MELENNEC, ABP, LETTRE A L’AMBASSADEUR DE TURQUIE.

 

 – LA COLONISATION DE LA BRETAGNE PAR LA FRANCE, DE 1532 à 2012 (voir Google).

 

– LES CRIMES CONTRE L’HUMANITE et de GENOCIDE PERPETRES PAR LA FRANCE EN BRETAGNE (idem).

 

 

Compte tenu de la personnalité du préfacier du livre de M. SECHER, maître Gilles – William GOLDNADEL, président d’Avocats sans frontières, il est important de reproduire ce qu’écrit cet éminent juriste dans le texte qui introduit l’ouvrage, en raison de son origine et de la souffrance que lui et les siens ont endurée, dont ils ne guériront JAMAIS :

 

 »  Je suis juif, et le revendique, sans honte et sans vanité ….. L’INCROYABLE, L’IMPENSABLE, L’INIMAGINABLE, est que ce génocide est le fruit de ceux qui disaient agir au nom de principes nouveaux, de DROITS UNIVERSELS : LES DROITS DE L’HOMME. Ce génocide est bien un crime légal, il est ABSOLU ET TOTAL ….. Pourquoi PERSONNE, AVANT REYNALD SECHER, ne s’était posé la question de la véritable nature de ce qui s’était passé …? Là  pour moi est les SCANDALE, un scandale incroyable. Pourquoi un tel silence ? Pire, pourquoi une telle inversion des faits qui entraîne que les bourreaux deviennent des victimes, et les victimes des bourreaux …. Alors, ou est le véritable scandale ? N’est-ce pas cela que l’on appelle LE NEGATIONNISME ?  »

 

……… (A suivre ….)

 

 

 

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L’ ACTION CIVILISATRICE ET HUMANITAIRE DE LA FRANCE DES DROITS DE

L’ HOMME AU CAMEROUN : UN GENOCIDE PROGRAMME, ARRÊTE A TEMPS.

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Les usagers français de la route, qui croisent un chemin de fer, sont charitablement avertis par une pancarte : ” Attention, UN TRAIN PEUT EN CACHER UN AUTRE “. En France aussi, UN GENOCIDE PEUT EN CACHER PLUSIEURS AUTRES.

On sait maintenant que le génocide brito-vendéen n’a pas été isolé.

AU CAMEROUN, si on en croit les journaux Le Monde, Le canard enchainé, l’Express, un véritable génocide a été perpétré par la France, peu avant l’indépendance. Bilan : 100 000 morts.

Ce n’est pas tout, bien sûr. Selon certains auteurs, LA COLONISATION DE l’ALGERIE se serait soldée par la “disparition” d’un tiers de sa population de 1830 (David EL KENZ, Le massacre, objet d’histoire, page 267, Gallimard 2005, collection folio histoire). Je n’ai aucune donnée précise sur la véracité de ce chiffre. Mais des chercheurs y travaillent. Si ce que l’on dit est vrai, la Turquie a envisagé ces dernières semaines de se servir de ces données. Elle a quelque peu calmé son ardeur : le territoire qui s’appellera plus tard l’Algérie a été conquis – en partie au moins – par les Turcs. On possède des témoignages sanglants de la manière dont cela s’est réalisé, et sur les actes commis par les Turcs qui ont maintenu sous le joug les zones contrôlées par eux jusqu’en 1830. De même, les conquêtes turques ont été d’une cruauté rare. Il y a apparence, ce jour, que les horreurs commises par la France et par la Turquie se neutralisent mutuellement : LA FRANCE N’A AUCUNE LECON A DONNER A LA TURQUIE. On revient à la case départ : si les Bretons n’agissent pas par eux mêmes, PERSONNE D’AUTRE N’AGIRA A LEUR PLACE. Et s’il n’agissent pas, CE SERA BIEN FAIT POUR EUX.

Un certain nombre d’ouvrages sur l’Algérie d’avant la conquête de 1830 se trouvent sur la toile, et sont téléchargeables gratuitement. Je recommande, en guise d’introduction, le livre de LAUGIER de TASSY, sur l’Histoire du royaume d’Alger, très honnête, et passionnant.

 

 

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LE MONDE 23.06.08
Comment le Cameroun est passé de la colonisation à la dictature
[…] La France choisit le futur président Ahidjo, non sans avoir tout fait pour écraser le principal parti d’indépendance, l’UPC (Union des populations du Cameroun).[…]La répression contre l’UPC est d’une extrême violence : torture, assassinats, exposition des têtes coupées des victimes, bombardements.[…] Epaulées par l’armée française, les forces camerounaises appliquent ses méthodes. Dix années de terreur et des centaines de milliers de morts seront nécessaires pour venir à bout de l’opposition. Aujourd’hui, Paul Biya, héritier du régime Ahidjo, conserve le soutien de la France.[…]

LE CANARD ENCHAINE 27 avril 2011, page 3
Une guerre française au Cameroun cachée pendant quarante ans.
Récemment diffusée sur la chaîne Public Sénat, l’enquête “Foccart, l’homme qui dirigeait l’Afrique” éclaire un passé militaire méconnu de la France. Avec l’appui des gouvernements de la IVème République puis de Degaulle et de Foccart, son conseiller Afrique, Paris a mené des guerres secrètes sur ce continent.Exemple, la répression menée au Cameroun, entre 1956 et 1962, dont le bilan dépasse sans doute 100.000 morts. Tandis que s’installait un régime de terreur et de torture.
Telle est aussi la conclusion d’un récent ouvrage, “Kamerun!” (éditions La Découverte), fruit d’une enquête très documentée des journalistes Thomas Delttombe et Marcel Domergue et de l’historien Jacob Tatsitsa.Tout commence avec la création de l’Union des populations du Cameroun (UPC), un parti pacifique qui, en 1948, a l’audace de réclamer l’indépendance. Avant de passer à la lutte armée (attentats, assassinats), huit ans plus tard, en 1956. Le haut-commissaire de cette colonie française se nomme Pierre Mesmmer (futur Premier ministre, de 1972 à 1974). Avec l’accord du gouvernement, il déclenche la répression. “Puisqu’ils n’acceptent pas le jeu démocratique (sic), je les … élimine“. Commentera-t-il, à la télé, des années plus tard. […]
Nombre de coloniaux gouvernent par le racisme et la diabolisation de certains ethnies, par exemple les Bamilékés, vivier de l’UPC, victimes d’effroyables pogroms.
Références nazies.A l’approche de l’indépendance promise en 1960 par de Gaulle, la France met en place une administration néocoloniale. On installe ainsi le président Amadou Ahidjo, et l’on dote le pays d’une Constitution sur mesure, assortie d’accords secrets d’assistance militaire. Les conseillers du Président sont nommés par les Français. Au nombre desquels Samuel Kamé, qui avoue son admiration pour les régimes fascistes et cite volontiers Hitler et Goebbels. C’est avec ces alliés que Paris prépare son ultime opération avant de retirer le gros de ses troupes : la liquidation de l’UPC, qui persiste ) combattre pour une authentique indépendance. Camps à l’allemande.Depuis la fin 1959, les opérations antiguérilla se sont intensifiées. La torture n’a plus pour seul but de faire parler les chefs maquisards, elle devient systématique à l’égard des opposants. Gégène, baignoire, balançoire, importées d’”Indo” ou d’Algérie, sont pratiquées dans tous les postes de police. Des prisonniers sont jetés vivants dans les chutes d’eau de la rivière Metchié. L’un deux, en tombant entraînera d’ailleurs dans la mort un gendarme français.
Des camps de concentrations sont édifiés. Ancien haut-commissaire (il sera plus tard ambassadeur, puis maire de Cannes), Maurice Delaunay évoque, dans ses Mémoires, celui de Bangou : “J’avais été prisonnier en Allemagne, je savais comment ça se passait ! J’avais fait un camp avec des barbelés, des miradors“.
Il abrite 700 à 800 détenus, gardés par des gendarmes français et camerounais.
L’année 1960 est terrible. “Je décide d’entreprendre une véritable reconquête”, écrit le Premier ministre, Michel Debré. Une note secrète (mars 1960) de l’état-major, dirigé par le général Max Briand, recommande d’”annihiler les groupes terroristes…et leurs sympathisants”, ce qui autorise les massacres de masse. Briand a rapporté cette riche idée : exposer les têtes coupées des rebelles sur la place publique. L’ouest du pays est bombardé. Des centaines de milliers de personnes sont déplacées dans “des villages de regroupement“.
En octobre, le SDECE (future DGSE) repère le chef de l’UPC, Felix Moumié, à Genève et le fait assassiner (empoisonnement) par son agent William Bechtel…

LE MONDE 04.10.11
La guerre coloniale du Cameroun a bien eu lieu

 A moins d’un improbable coup de théâtre, Paul Biya, 78 ans, président du Cameroun depuis 1982, sera “réélu” pour un nouveau septennat le 9 octobre prochain. Malgré les fraudes électorales, les journalistes emprisonnés, les opposants menacés et une corruption omniprésente, il aura droit aux félicitations de Paris, comme cela a toujours été le cas depuis trente ans. Paul Biya est arrivé au pouvoir sans jamais avoir été élu, ni s’être jamais présenté à la moindre élection. Il a simplement été désigné par son prédécesseur Ahmadou Ahidjo, qui gouverna lui aussi son pays d’une main de fer. A l’origine de ce demi-siècle de dictature, on trouve une guerre. Une terrible guerre coloniale menée par l’armée française, une guerre cachée et encore taboue aujourd’hui, qu’il nous appartient à nous, Camerounais comme Français, de regarder en face.[…] La Ve République du général de Gaulle a poursuivi la même politique de répression après l’”indépendance” confiée au candidat choisi par Paris, le président Ahmadou Ahidjo. En accentuant encore la guerre à l’ouest du pays à l’aide de bombardements intensifs, qui mirent à feu et à sang toute la région “bamiléké”. Combien de morts ce terrible conflit a-t-il provoquées ? De 61 000 à 76 000, comme l’estimait l’ambassade du Royaume-Uni en 1964 ? 120 000, comme le rapportait deux ans plus tôt André Blanchet, alors journaliste au Monde ? Davantage, comme l’affirment certains commentateurs ? Dénoncée depuis des décennies et aujourd’hui largement documentée, cette guerre reste un tabou français. On retrouve cette négation, officiellement exprimée, dans la bouche de François Fillon en mai 2009. Interrogé sur ces “événements” et, notamment, sur l’“assassinat par l’armée française de certains nationalistes camerounais”, le premier ministre osa dire que “tout cela” relevait “de la pure invention”. L’armée française a pourtant, d’après ses propres archives, assassiné Ruben Um Nyobé, secrétaire général et leader charismatique de l’UPC, en septembre 1958. Ses services secrets ont, comme l’ont avoué plusieurs de leurs responsables, fait empoisonner à Genève Félix-Roland Moumié, président de l’UPC, en octobre 1960. L’aviation française a, toujours d’après les archives françaises, tiré à l’ouest du Cameroun des centaines de milliers de cartouches entre décembre 1959 et septembre 1960… Que M. Fillon aille vérifier par lui-même …

 

( A suivre )…………..

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