TROIS SENATEURS « BRETONS », INFORMES DE L’OEUVRE D’ERADICATION DE LA LANGUE BRETONNE …….

 » La démocratie française consiste à agiter le peuple avant de s’en servir.  »

Talleyrand…

 

Incroyable mais vrai : trois « sénateurs bretons », informés comme tout le monde désormais, grâce à internet, de l’abominable oeuvre d’éradication de la langue bretonne par la France, osent affirmer, en 2013, que ce pays n’a jamais tant fait pour notre langue ancestrale. On est sidéré : SE PEUT-IL QUE NOUS SOYONS TOMBES SI BAS, AU DESSOUS DU NIVEAU DU CANIVEAU ???? Lu, avec une totale incrédulité, cet EFFARANT communiqué signé BLONDIN, MARC, FICHET, « sénateurs bretons », publié par l’Agence Bretagne Presse, le 28 mai 2013. Lorsque je me regarde le matin dans la glace, je me demande, effaré : sommes nous du même pays, avons nous les mêmes valeurs ? Je suis tenté de répondre que non.

 

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Communiqué :

« Le Sénat a validé la nouvelle rédaction de l’article 27 bis effectuée en commission à l’initiative de Maryvonne BLONDIN et avec le soutien des sénateurs socialistes finistériens.

L’article 27 bis (nouveau) supprime l’accord parental préalable introduit par les députés, élargit le recours aux langues régionales aux enseignants du second degré et prend en compte leur utilisation possible dans toutes les disciplines.

Mieux encore (SIT !!!), le Sénat a adopté les 3 amendements défendus en séance par Maryvonne BLONDIN et cosignés par François MARC, Jean-Luc FICHET ainsi que l’ensemble des sénateurs socialistes bretons :

– premièrement, un amendement introduisant dans le Code de l’éducation la reconnaissance des langues régionales comme appartenant au patrimoine de la France, et ceci dans l’esprit même de la révision constitutionnelle de 2008. L’amendement détaille également les différentes modalités d’enseignement des langues régionales, mais aussi d’enseignement bilingue en langue régionale.

– deuxièmement, un amendement reconnaissant, outre les langues régionales, l’apport des cultures régionales dans l’enseignement dispensé par les professeurs, en permettant leur utilisation pour favoriser l’acquisition des programmes scolaires.

– enfin, dans le rapport annexe de la loi, un amendement disposant que pour favoriser l’accès aux écoles qui dispensent un enseignement de langue régionale, les élèves résidant dans une commune dont les écoles ne proposent pas un tel enseignement auront la possibilité d’être inscrits dans une école d’une autre commune dispensant cet enseignement, sous réserve de l’existence de places disponibles.

Selon les propres mots du Ministre de l’Education nationale, « jamais la France n’est allée aussi loin dans la reconnaissance des langues régionales ». (!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!)

Les sénateurs socialistes finistériens se félicitent que leur action ait permis une telle valorisation des langues régionales dans notre pays et saluent le volontarisme du gouvernement et de Vincent PEILLON en la matière. »(!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!)

La France et Vincent PEILLON restaurateurs de la langue bretonne quasi-morte ? ON SE PINCE : CES SENATEURS SONT-ILS SAINS D’ESPRIT ?????

PREMIERE REPONSE  : LA FRANCE A DETRUIT, A PARTIR DE 1789, JUSQU’EN 1960, DANS DES CONDITIONS PLUS QU’HUMILIANTES, AVEC UNE CRUAUTE INOUIE, LA LANGUE ANTIQUE ET NOBLE DE LA NATION BRETONNE.
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Cette politique d’éradication des langues qualifiées de « patois » par la  prétendue « République » des droits de l’homme, est une honte absolue, non pas seulement pour ladite république, mais pour l’HUMANITE.
En ont été victime, également, les BASQUES, les OCCITANS, les CORSES, les SAVOYARDS, les BEARNAIS, les FLAMANDS, les NICOIS, les ALSACIENS  ….
Toute l’Europe est au courant, de nombreux organismes et institutions internationaux – dont l’ONU, le Conseil de l’Europe, l’Unesco … ont été saisis, à de multiples reprises. Pour la honte des Bretons, leurs « politiques » plient l’échine : LA LANGUE BRETONNE EST EN TRAIN DE MOURIR.
Il n’y a pas une vérité de gauche et une vérité de droite : il y a LA VERITE, la même pour tous. La vérité est que la France joue le chronomètre. La langue bretonne va mourir, il suffit d’attendre, voila sa politique. Occulter la destruction de la langue bretonne par la France est un crime. Laisser croire que la France, en autorisant – après combien de luttes, de temps perdu et de mensonges – le vote de textes creux, inutiles, inefficaces, en est un autre. Vouloir tromper les Bretons sur ce que tous savent est RIDICULE. La condition sine qua non pour que la langue renaisse de ses cendres, est la création d’un Etat breton, déterminé à mener une politique aussi volontariste que la CATALOGNE et ISRAEL.
Vos électeurs, les Bretons, vous ont envoyés à Paris non pour leur mentir, sûrement pas pour les bercer d’illusions. Vous connaissez les données du problème aussi bien qu’eux. Si vous êtes partisans de l’assassinat total de notre langue, alors : DITES LE ! Cette position aura au moins le mérite de la dignité; l’hypocrisie n’est pas une vertu bretonne : laissez cela à d’autres.
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Prière de lire et d’écouter les articles et les émissions ci-après :
Mélennec : langues (dans la case Google).
Errances, Les réformettes.
Mélennec, Mythologie de la Nation bretonne.
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EXTRAIT DU RAPPORT PRESENTE  en 2009, AU CONGRES DES LANGUES NATIONALES PERSECUTEES (FUEN) MENACEES DE MORT, PAR LES ETATS TOTALITAIRES EUROPEENS. Rapporteur : Louis MELENNEC.

Des hommes politiques de divers pays d’Europe – en particulier Hongrois – participent aux congrès annuels de la FUEN, qui fut créée par le breton MARTRAY, et présidée pendant des années par le breton Pierre LEMOINE, qui ont vécu sur le terrain – comme moi-même – le calvaire de la destruction de notre langue antique. On n’y a jamais vu aucun député ni aucun sénateur breton. 

Quelle chance d’être né dans ce pays de héros. VIVE LA BRETAGNE, DONC !

Voici donc l’extrait de ce rapport consacré à l’assassinat de la langue bretonne par la France :

LA LANGUE ET LA CULTURE  BRETONNES FONT L’OBJET D’UN ASSASSINAT ORGANISÉ  PENDANT UN SIECLE ET DEMI.

La langue bretonne, très subtile, beaucoup plus ancienne que le français, est non seulement dévalorisée d’une manière outrancière, elle est insultée.

Selon les français, ce  n’est pas une langue : c’est un jargon, un idiome, un patois, un dialecte corrompu, un baragouin, un charabia, un instrument de dommage et d’erreur. Ceux qui l’utilisent ne parlent pas, ils « patoisent », ils « baragouinent », ils « déblatèrent », ils « parlent vicieusement ».

Cet idiome est un reste des cavernes de Cro-magnon, une séquelle de la préhistoire, un « dernier reste de la féodalité », un langage de sorciers, une « relique barbare et arriérée d’un autre âge ». Il obscurcit et engourdit la pensée, prolonge l’enfance de la raison et la vieillesse des préjugés, empêche de raisonner, de comprendre, d’assimiler les idées nouvelles, en particulier les « idéaux » révolutionnaires, la démocratie, la République. C’est, dit Hugo, « une tombe pour la pensée ». Il est d’ailleurs, à l’oreille, hideux, inélégant, grossier, guttural, imprononçable, et ne peut l’être qu’au prix de grimaces, et de contorsions du visage et du corps. Cette « grande vaincue de l’histoire » (sic), selon les « sçavants » français qui n’en comprennent pas le premier mot, décrète qu’elle n’a produit aucune poésie, aucune littérature, aucune œuvre littéraire de valeur. Il serait impossible que cela soit, puisqu’il n’y a pas de grammaire bretonne (!). Les prêtres, qui continuent à l’utiliser pour prêcher (c’est la seule langue parlée et comprise dans les diocèses de l’Ouest), sont particulièrement visés. Ils se servent de ce jargon infâme pour maintenir les Bretons dans leurs « superstitions religieuses », pour les asservir, pour faire entrer dans leurs pauvres crânes de demeurés des idées perverses, pour « les fanatiser », pour « chasser des têtes bretonnes les idées de liberté ». etc. Ils deviennent des « sorciers », des « ratichons », des « calotins bretons ensoutanés ».

Ces insultes se prolongent jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale.

Dans l’administration, dans les écoles, la langue antique est péremptoirement interdite. La France met en place un système médiéval de persécutions, digne de l’Inquisition, et de sanctions à l’encontre de tous ceux qui entendent perpétuer la culture qui, jusqu’alors, avait été, pour les lettrés, un sujet de fierté. Des escouades d’instituteurs français sont envoyés dans les écoles bretonnes, avec des directives précises réitérées par les préfets et les sous-préfets : « assassiner la langue bretonne », « éradiquer totalement l’idiome local », (de nombreux textes et directives ministérielles accablantes sont conservés, cette politique étant initiée, surveillée, amplifiée depuis Paris) ; « la corrompre, afin qu’on ne le comprenne plus » (sic), interdire, manu militari au besoin, de parler breton (des gendarmes rendent parfois visites aux parents dans les fermes, pour les intimider), infliger des punitions aussi vexantes que possibles aux enfants, sinon aux parents, qu’on culpabilise chaque fois que cela est possible.

Les prêtres, curés et religieux, qui prêchent dans la langue nationale bretonne, la seule qui soit comprise, sont privés de leur salaire (la séparation de l’église et de l’État n’intervient qu’en 1905). Dans les écoles, les enfants sont terrorisés. On les montre du doigt, on rit d’eux lorsqu’ils confondent un terme français avec un terme breton ; on les entraîne à se moquer des autres ; on les isole au piquet, on leur donne des coups de règle sur les doits, des gifles, voire coups de pied ; on les punit lorsqu’on les surprend à parler breton dans la cour ; on accroche à leur cou un objet infamant tel qu’un sabot, une corne de vache, ou tout autre objet ridicule. Dans certaines écoles, fait criminel pour ceux qui s’en sont rendus coupables, on accroche au cou de ces malheureux l’ardoise d’infamie : « Breton = cochon ». (Cette dernière pratique a marqué les esprits, d’une manière définitive, les Bretons ne l’oublieront pas, et ne la pardonneront jamais).

Une autre ignominie est inventée : la culture de la délation. L’enfant surpris à parler le breton, conserve le « symbole » infamant au cou, jusqu’au moment où il réussit à dénoncer à l’instituteur un autre délinquant. Certains n’osant rentrer chez eux, attendent la nuit, et contournent le village. Les parents, conditionnés, infligent de nouvelles punitions à l’enfant, après le coucher du soleil. Ces faits sont attestés par des témoignages accablants.

Les prêtres sont l’objet de sanctions graves : avertissements, suspensions, blâmes, privations de salaire (la loi de séparation de l’église et de l’État n’intervient qu’en 1905). Le ministère Combes invente le concept « d’usage abusif du breton », pour empêcher qu’il ne soit utilisé dans les églises : c’est un abus, punis de sanctions sévères, pour un breton, de parler la langue que ses ancêtres utilisent comme seule langue depuis 2000 ans.

Le pire, sans doute, dans ce pays traditionnellement très religieux : on prive les enfants de confirmation, et même de communion, s’ils ne connaissent pas suffisamment le Français. La langue du colonisateur, dénommée « langue nationale » dans un pays qui en en possède une, bien avant les français, autorise les plus zélés à traiter le breton de « langue étrangère », sur leur propre territoire (!).

Des journalistes, des hommes politiques connus, que l’on avait cru sains d’esprits, préconisent des mesures extrêmes : « Il faut frapper les curés » ; « tapons dessus, de toute la rigueur des lois, de tous les poings des gendarmes » (La Lanterne) ; « il faut prendre des mesures énergiques, sans hésiter » ; « il faut utiliser des commissaires de police courageux, des préfets, des magistrats, des fonctionnaires républicains pour entreprendre la colonisation de la Bretagne » (!); « il faut faire totalement disparaître la langue bretonne » (de Monzie, ministre, 1925) ; « la seule réponse, c’est d’emprisonner tous ceux qui formulent les revendications linguistiques bretonnes » (Albert Dalimier, ministre du travail, 1932).

Détail abominable : la « Déclaration Universelle des droits de l’Homme », pendant qu’on procède à un véritable lavage des cerveaux, est enseignée par « la » république, qui détient tous les pouvoirs, dans les écoles. Les enfants n’ont d’autre solution que de croire ce qu’on leur enseigne. On les a tellement infériorisés, tellement convaincus qu’ils appartiennent à une race de sous-débiles, qu’ils regardent la lumière française comme étant leur planche de salut. Le drame qu’ils vivent est affreux.

Les résultats de cette politique sont spectaculaires. En 1850, à l’exception des villes, toute la moitié ouest de la Bretagne est encore bretonnante. En 1850, 160 communes du Finistère sur 160 parlent le breton. On dénombre à l’époque 1,6 million de locuteurs. En 1940, la langue de communication, dans les campagnes bretonnes, chez les marins, chez les artisans, les commerçants des villages et des petites villes, est le breton. En 2000, ce chiffre est tombé à zéro.

En 2008, les efforts de la France ont abouti à un résultat inespéré pour le colonisateur : il reste 200 000 locuteurs bretons, tous âgés. Pour entretenir l’illusion, et perpétuer l’hypocrisie, la France a « autorisé » la création de quelques classes bilingues, mais freine de toutes ses forces en s’opposant à toute progression de la langue nationale. Après un simulacre de débat au Parlement, elle a fait semblant d’autoriser les langues régionales, ce qui est fermement démenti sur le terrain. La politique de la France est l’éradication totale du breton.

 

POUR LE COMITE DE REDACTION : Louis MELENNEC.

 

En effet, mesdames et messieurs les sénateurs et députés bretons, la France est allée fort loin dans l’horreur de la persécution de notre langue, et des autres langues nationales de l’hexagone. Allez voir M.M. Ayrault, fils d’une bretonne, Peillon, Hollande : montrez leur ceci, et dites leur bien, s’il vous plaît, que ce n’est presque rien à côté de tout ce qu’on a fait subir aux Bretons depuis les invasions criminelles de la fin du 15 ème siècle et l’assassinat méthodique de notre pays.

Ce texte a une suite. Elle sera publiée sans tarder.

Louis MELENNEC, breton.

 

 

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A SUIVRE. BLONDIN, MARC, FICHET : vous êtes SOMMES DE REPONDRE : à cette phase de notre histoire, AUCUNE LÂCHETE, aucun MENSONGE, ne sont plus TOLERES.

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